Le Bureau exécutif de l’Union des Forces de Progrès s’est réuni à Nouakchott les 16, 23 et 24 septembre 2017 en session extraordinaire.
Il a procédé à une analyse de la situation politique internationale, régionale et nationale ; la première caractérisée par le recul de la suprématie des USA face au défi que lui opposent la Russie et la Corée du nord, et par une contre-offensive générale de la Chine en vue de restreindre l’hégémonie américaine en Extrême-Orient.
Au Moyen-Orient, Daesh enregistre ces derniers temps de nombreuses défaites militaires mais essaie de se maintenir à travers des attentats suicidaires en Occident.
En Afrique, la révolution burkinabé a été un déclic qui favorise de plus en plus des révoltes populaires contre les dictatures en place : remise en cause du résultat frauduleux des dernières élections au Kenya, mouvements de contestation populaires au Togo etc.
Le conflit du Sahara occidental connaît de nouveaux rebondissements suite à l’offensive diplomatique marocaine ayant décidé de d’intégrer la CEDEAO ; ce qui risque de mettre la Mauritanie dans un isolement diplomatique et un encerclement relatif.
Au plan national, la crise économique, sociale et sécuritaire demeure la préoccupation essentielle des populations. Elle a atteint un niveau sans précédent : le chômage, la paupérisation des masses, les faillites des entreprises, la délinquance et la criminalité en sont les principales caractéristiques.
S’agissant de l’unité nationale et des luttes contre les discriminations, la question haratine a connu ces derniers temps une acuité particulière en raison de la pauvreté et de la marginalisation de cette couche ; la question nationale demeure un enjeu politique et social de premier plan, du fait du déni de droit, de la discrimination et de la manipulation dont sont victimes les Négro-africains.
Le pouvoir sort affaibli du processus référendaire anticonstitutionnel. Ses rangs se sont fissurés(fronde des sénateurs), il a connu un échec sans précédent du fait du désaveu des populations à un niveau jamais atteint mais aussi du boycott de l’opposition, ne trouvant comme réplique à ce camouflet que la répression brutale et aveugle contre les citoyens opposés à sa politique et la violation flagrante des libertés fondamentales à l’encontre des institutions de la République.
L’opposition a réussi à relever le défi de mise en échec du référendum unilatéral et anticonstitutionnel par son mot d’ordre de boycott et par le désintérêt manifeste des populations envers cette mascarade.
Face à cette situation, l’UFP mettra tout en œuvre pour barrer le chemin à la reconduction du régime dictatorial et mafieux de Mohamed ould Abdel Aziz et pour ouvrir la voie à l’alternance démocratique en 2019.
Au terme de ses délibérations, le Bureau exécutif a adopté une série de résolutions relatives à la menace de sécheresse qui s’annonce, la crise économique et sociale, le recul des libertés et l’instrumentalisation de la justice, sur les Rohings…
Nouakchott le 26 septembre 2017
Bureau exécutif du 16,23 et 24 /09/2017
source lecalame.info