Les sénateurs mauritaniens se préparent pour un nouveau cycle de confrontation avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz, au moment où ne se dessine aucune perspective d’entente entre le bloc de sénateurs opposés au Président et ceux qui soutiennent ses dernières décisions.
Les sources de » Zahra.mr » ont déclaré que le Sénat a décidé de se concerter avec les membres de l’Assemblée nationale afin d’élargir le cercle des rétracteurs au sein de la majorité présidentielle et imposer l’avis du sénat dans toute solution de la crise.
L’objectif du « bloc dur » au sein du Sénat est d’empêcher l’organisation du référendum par plusieurs actions:
. (1) les pressions médiatiques et politiques pour pousser le président à annuler l’étape référendaire.
. (2) Convoquer au parlement, les ministres de la défense et de l’ intérieur au début de mai 2017 ,pour une discussion des amendements constitutionnels et les raisons du gouvernement quant à passer outre le sénat.
. (3) L’internationalisation de la crise politique par le transfert du conflit avec le président aux parlements internationaux, car il s’agit de supprimer une chambre du parlement , saper la voie démocratique en Mauritanie et torpiller la constitution qui régit la compétence des trois pouvoirs .
. (4) Des actions techniques et médiatiques soutenant la campagne pour affirmer un front national contre la modification de la Constitution.
Le point le plus troublant auquel pourraient recourir les opposants est la convocation du président Mohamed Ould Abdel Aziz devant la 1ère chambre du parlement l’accusant de violation de la constitution. Et ce, en s’appuyant sur la présence de quatre membres de la Haute Cour de justice au sein du sénat .