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Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir - également identifié comme Mohamed Cheikh Ould Mohamed - a quitté ce 10 novembre la ville de Nouadhibou, dans le nord-ouest de la Mauritanie, où il a passé près de quatre ans en détention préventive. Au terme de son procès en appel, il aurait regagné la capitale Nouakchott, où il se trouverait dans un bâtiment de la gendarmerie, qui assure sa protection, avant un possible départ à l'étranger.
Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir - également identifié comme Mohamed Cheikh Ould Mohamed - a quitté ce 10 novembre la ville de Nouadhibou, dans le nord-ouest de la Mauritanie, où il a passé près de quatre ans en détention préventive. Au terme de son procès en appel, il aurait regagné la capitale Nouakchott, où il se trouverait dans un bâtiment de la gendarmerie, qui assure sa protection, avant un possible départ à l'étranger.
L'accusation ne lâche rien
Car à la suite de la décision du tribunal de ce 8 novembre, le parquet général du tribunal de Nouadhibou a immédiatement déposé un recours en cassation devant la Cour suprême. Un pourvoi qui vise à imposer les réquisitions du procureur qui avait demandé la confirmation de la peine capitale, selon le texte.
L'accusé est un musulman âgé d'une trentaine d'années, en détention depuis janvier 2014 pour un article sur internet taxé de blasphème envers le prophète de l'islam. Le parquet général souligne que "le pouvoir judiciaire est la seule autorité compétente pour trancher juridiquement les affaires portées devant la justice", même si l'annonce du verdict jeudi a été couverte par le brouhaha de partisans d'une nouvelle condamnation à mort.
Les fidèles pour la peine de mort
Répondant à des appels sur les réseaux sociaux pour faire de vendredi un jour "de la colère", des fidèles ont tenté de se rassembler dans plusieurs endroits de la capitale, notamment à proximité la mosquée centrale, où la prière du vendredi s'est déroulée sous haute surveillance policière. Les manifestants portaient des pancartes"Au secours de notre prophète", "Condamnez le criminel à mort", "La potence, pas la liberté" en criant des slogans appelant à la "reprise du procès du blasphémateur" et à sa condamnation à mort.
Ils ont tenté de marcher sur le siège de la présidence de la République, mais en ont été empêchés sans ménagement par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques, et procédé à des interpellations. Deux heures après le début des manifestations, des escarmouches avaient toujours lieu entre manifestants et policiers dans le centre de la ville.
Inquiétudes pour les droits de l'homme
Le jeune homme avait été reconnu coupable d'apostasie et condamné à mort le 24 décembre 2014 par la Cour criminelle de Nouadhibou. Le 21 avril 2016, la Cour d'appel de Nouadhibou avait confirmé la peine de mort mais en requalifiant les faits en "mécréance", une accusation moins lourde prenant en compte le repentir de l'accusé, puis renvoyé son dossier devant la Cour suprême. Celle-ci avait ordonné un nouveau procès devant une Cour d'appel autrement composée.
La peine capitale n'a plus été appliquée en Mauritanie depuis 1987. Cette affaire est le premier cas de condamnation à mort pour apostasie dans le pays. Elle a soulevé une vague d'inquiétude des organisations de défense des droits de l'Homme.
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