Le porte-parole mauritanien de la Culture et du Gouvernement, Mohamed Lemine Ould Cheikh, a exprimé son espoir quant à la possibilité d’ouvrir un poste frontière avec l’Algérie. L’idée est d’ouvrir un nouveau point de passage qui sera sécurisé et géré de manière réglementaire afin d’assurer le transit des personnes et des biens.
Depuis plusieurs années, les frontières entre la Mauritanie, l’Algérie et le Mali sont devenues une zone de non droit où se prolifèrent de nombreuses activités liées au trafic d’armes, de drogues, de cigarettes, de migrants mais où se développent aussi des activités terroristes.
L’idée d’ouverture d’un poste frontière est susceptible de fâcher le Maroc car il y a des discussions sur la fermeture de la frontière entre le Maroc et la Mauritanie à Guerguerate et le remplacer par les frontières mauritanien-algériennes près de Tindouf qui auraient pour effet de fermer au Maroc une voie d’accès direct à la sous- Région de l’Afrique subsaharienne.
L’instauration d’un nouveau poste frontalier, qui serait la première depuis l’indépendance des deux pays, est une chose que le gouvernement algérien pousse depuis longtemps. La construction de la traversée ne sera pas une tâche facile et la connexion des villes les plus proches de chaque côté, Tindouf en Algérie et Zouerate en Mauritanie, à plus de 700 kilomètres, nécessitera une nouvelle route à créer. Avec l’existence actuelle de nombreux trafiquants, un important déploiement militaires sera en outre nécessaire pour assurer la sécurité des convois.
Le commerce entre la Mauritanie et l’Algérie par terre est actuellement très limité et surtout le fait de la contrebande à travers la zone de Tindouf ou sont logés les réfugiés du Sahara Occidentale. Au contraire de la frontière mauritanienne-marocaine qui est devenue un passage pour le commerce de fournitures alimentaires, textiles et équipements électriques, mais aussi pour le déplacement de touristes.
Pour la Mauritanie, le poste frontalier algérien-mauritanien vise principalement à assurer le pays contre la criminalité transfrontalière et à permettre l’accès au territoire mauritanien via un seul poste en Algérie.
source Afrik.com