L'ancien président tunisien a été de nouveau condamné par contumace ce vendredi à huit ans de prison ferme pour "abus de pouvoir". Son gendre, Sakhr El-Materi, écope de six ans de prison ferme dans une affaire d'immobilier à Sidi Bou Saïd, en banlieue de Tunis.
Déjà condamnés à de multiples reprises par contumace, Ben Ali, exilé en Arabie saoudite, et son gendre qui vit aux Seychelles, ont été reconnus coupables ce vendredi 24 février d’avoir « usé de leur qualité pour se procurer un avantage injustifié causant un préjudice à l’administration », d’après le porte-parole du parquet Sofiène Sliti.
Le tribunal de première instance les a également condamnés à payer chacun une amende de plus d’un million de dinars (environ 400000 euros), a-t-il ajouté.
L’affaire est liée à une instruction donnée par Ben Ali au maire de Sidi Bou Saïd, dans la banlieue nord de Tunis, pour céder un hôtel à un proche de son gendre pour une somme dérisoire, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.
L’ex-ministre Ridha Grira également condamné
Dans le cadre de ce dossier, Ben Ali et son gendre ne sont pas les seuls condamnés. Le dernier ministre de la Défense de Ben Ali, Ridha Grira, a écopé de huit de prison ferme et de plus d’un million de dinars d’amende.
Emprisonné en septembre 2011 pour des affaires de corruption mais souffrant d’un cancer, Ridha Griraa été libéré en mars 2014 à la demande de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) pour pouvoir bénéficier de soins appropriés.
Ben Ali qui vit en exil en Arabie Saoudite, a fait l’objet depuis sa chute en 2011 de multiples condamnations, notamment dans des affaires de corruption. Il a aussi été condamné à la prison à perpétuité pour la répression sanglante des manifestations de la révolution (338 morts).
Son gendre a quant à lui été condamné par contumace à plusieurs lourdes peines de prison en Tunisie notamment pour corruption, fraudes et blanchiment d’argent.
source jeuneafrique.com
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