Pointant des dysfonctionnements majeurs qui ont entaché la crédibilité du triple scrutin, six partis de l'opposition sont arrivés à constater "l’échec total de la CENI et de ses équipes dans leur mission nationale'', dans une déclaration conjointe. Le FRUD, APP, Sawab, l’UFP, l’AJD et le RFD exigent l'annulation des résultats des élections dans la capitale, Nouakchott, et la Moughataa de Boutilimit, ainsi que dans les bureaux où l’opération de vote est entachée de fraude.
Les partis d'opposition ont désigné parmi leurs dirigeants un comité de crise, qui continuera sa réunion permanente pour suivre l'évolution de la situation et prendre les décisions nécessaires. Les six formations ont désigné un comité juridique pour étudier ces violations et déterminer les mesures juridiques nécessaires.
Par ailleurs, les partis d'opposition appellent leurs masses à faire preuve de conscience et d'esprit patriotique et responsable comme d’habitude.
Dans leur déclaration, les six partis ont rappelé des violations flagrantes. Malgré les manquements majeurs et la mauvaise préparation, ces partis ont déclaré avoir été surpris le jour du scrutin par la fraude, la confusion et le désordre dans de nombreuses régions du pays, notamment.
Ils évoquent '' le retard d’ouverture des plusieurs bureaux même jusqu'à midi et au-delà, et d'autres bureaux n'ont pas reçu de bulletins de vote à temps''.
Ils relèvent '' l’ouverture de bureaux pour voter après la fin de l'heure légale (19h00), sous ordres via WhatsApp de certains leaders politiciens de premier plan de la campagne du Parti l’Insaf et sous la supervision directe et les ordres des Walis, qu'on ne peut imaginer le faire sans ordres du ministre de l'Intérieur''.
Dans leur déclaration, ces partis ont fait part de l'attitude des autorités administratives et les chefs de bureaux qui se sont évertués à expulser les représentants de nos partis qui s'opposaient au prolongement illégal et au vote dans l'obscurité au niveau de certains bureaux.
Selon les six formations,''au niveau de la Moughataa de Boutilimit, le désordre, la confusion et la fraude étaient plus flagrants. L’ouverture des bureaux a été retardée souvent, et la complicité entre les représentants de la CENI et les chefs de nombreux bureaux avec les autorités et les acteurs politiques de l’Insaf afin de fausser la volonté du peuple et d'expulser les témoins qui sont les représentants des partis de l’opposition démocratique''.
lecalame