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Très remontés, les commerçants sahraouis menacent d’installer un «Gdim Izik» sur la frontière algéro-mauritanienne

Vendredi 5 Octobre 2018 - 16:40

Les commerçants sahraouis des camps qui se sont emballés à l’ouverture du passage Tindouf-Zouerate, ont vite déchanté. L’Algérie et la Mauritanie les considèrent plus que jamais comme des concurrents.


Très remontés, les commerçants sahraouis menacent d’installer un «Gdim Izik» sur la frontière algéro-mauritanienne
La douane algérienne durcit les mesures de contrôle des véhicules appartenant à des commerçants sahraouis des camps de Tindouf. Désormais un camion transportant des marchandises souhaitant quitter le territoire algérien en direction de la Mauritanie est contraint d’attendre un mois avant de pouvoir rentrer. Pour les propriétaires de véhicules utilitaires, munis de l’autorisation de sortie émise par la direction du Front, le délai est d’une semaine.
 
Ces décisions ont suscité la colère des commerçants des camps, indique le site Futurosahara. C'est la douche froide pour ceux qui croyaient que le passage frontalier Tindouf-Zouerate, inauguré il y a quelques semaines, allait booster leurs activités commerciales avec la Mauritanie.
 
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la Mauritanie a, depuis le 1er octobre, imposé des taxes pour les Sahraouis traversant les passages de Bir Mogrine et Zouerate.
 
Les commerçants menacent d’installer un «Gdim Izik» sur la frontière algéro-mauritanienne
 
 
 
Pris entre le marteau et l’enclume, les commerçants des camps menacent d’installer un campement de fortune sur la frontière algéro-mauritanienne. Un «Gdim Izik» pour «défendre la dignité des Sahraouis», rapporte la même publication.
 
En octobre 2014, l’arrestation par la douane algérienne de négociants sahraouis et la confiscation de leurs marchandises, sous prétexte de lutte contre la contrebande, avaient été à l’origine de contestations massives dans les camps de Tindouf, au point de contraindre Mohamed Abdelaziz à quitter ses bureaux de Rabouni.
 
Ce nouveau tour de vis opéré simultanément par Alger et Nouakchott n’a épargné personne y compris l’armée du Polisario. Le 1er octobre, une unité qui revenait de la localité de Doukaje, que le Front considère comme «territoire libéré», a été interdite de passer la frontière par les autorités algériennes, relève Futurosahara. Il a fallu attendre 24 heures avant que les militaires ne parviennent à entrer en Algérie.
 
Le contrôle de l’activité commerciale des Sahraouis des camps est d’une importance capitale pour l’Algérie et la direction du Front. Par le passé, le Polisario sous l’ère de Mohamed Abdelaziz avait mis en place un dispositif juridique lui permettant de maintenir son emprise sur le négoce avec des cartes de commerçant valables seulement une année et moyennant le paiement à la «douane» du Front de 600 dinars algériens (4,39 euros).

source yabladi.com
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