Dans les pays qui se respectent, les pouvoirs publics valorisent les personnes detenant un poids spirituel et social et ils leur vouent respect et considération même si la nation n’a pas besoin du concours de ces personnalités en cas de catastrophe ou d’un choc.
Au Cameroun, les rois traditionnels sont considérés comme des membres du Sénat à vie et au Sénégal, les cheikh de la voie soufi sont considérés comme une institution quasi-gouvernementale qui a sa part de prestige et considération jusqu’à disposer de passeports diplomatiques pour chaque Khalife de cette institution.
Au Mali, l’Etat se fonde sur les leaders communautaires dans les réconciliations sanglantes et tribales et au Maroc toutes les notabilités sont couvées d’estime et de respect.
En Mauritanie, les autorités ne respectent les personnes de légitimité religieuse ou historique ou scientifique que si elles sont fidèles au parti au pouvoir ou au président de la republique ou autre personnalité du pouvoir.
Si elles ne sont pas loyales au pouvoir , elles sont meprisées et marginalisées. Au point qu’en Mauritanie, nous ne savons plus faire la différence entre la rancoeur et les valeurs de la démocratie.
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