Depuis la dernière élection présidentielle de 2014, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a adopté une méthode particulière pour la location de voitures destinées à transporter les équipes et le matériel dans les différentes régions du pays. Elle avait fait un appel d’offres. Des dizaines de sociétés de location de voitures ont alors compéti. Certaines ont proposé des tout-terrains à 19.000, 18.000 et même 17.000 pour 24 heures. A leur grande surprise, le marché fut cédé à deux hommes d’affaires, qui ne possédaient aucune voiture, à (tenez-vous bien) 23.000 ouguiyas l’unité.
Libre à eux ensuite d’aller louer les voitures à des prix très serrées (avoisinant les 13.000 Um parfois) pour les sous-louer à la CENI. Faites le calcul pour plus de 200 voitures et vous aurez une idée de la marge que nos deux heureux gagnants ont obtenue sans bourse délier. L’Association professionnelle du tourisme (APT-qui regroupe la quasi-totalité des sociétés de location de voitures) avait alors écrit au président de la CENI pour attirer son attention sur cette situation préjudiciable au secteur mais sa lettre est restée sans réponse.
Cette année encore, pour le referendum en préparation, la CENI n’a pas dérogé à sa règle. Plus de 100 voitures ont déjà été louées auprès de ces mêmes personnes du 1er mai au 31 juillet au cas où, on ne sait jamais, il y aurait un deuxième tour. Dans un referendum svp.
Les responsables de l’APT, qui ont contacté Le Calame, protestent énergiquement contre ces pratiques. Ils veulent attirer l’attention du président de la CENI sur une situation qui porte un grave préjudice à tout le secteur.
Espérons qu’ils seront cette fois entendus.
source lecalame.info