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Oumtounsy : un aéroport du désert sans moyen de transport

Samedi 14 Octobre 2017 - 23:06

Oumtounsy : un aéroport du désert sans moyen de transport
Embarquer ou débarquer à partir de l’aéroport Oumtounsy de Nouakchott est un véritable cauchemar pour les voyageurs non véhiculés. Sans aucun service de transport, le voyageur qui doit prendre son vol n’a d’autres alternatives que de louer un taxi à 10 ou 12.000 UM (20 à 25 euros) si vous en trouvez, ou quémander un ami ou un proche souvent «rechignard » pour se faire déposer ou récupérer.
 

Le pire, c’est lorsque vous êtes convoqués à 4 heures du matin, ce qui est souvent le cas, ou que vous arriviez aux environs de minuit. Si vous n’avez pas quelqu’un qui va vous déposer ou vous récupérer, vous êtes à la merci des rares chauffeurs de tacots qui osent s’aventurer dans ces lieux pour vous vider vos poches.

Et encore ! Les rares voitures taxis qui viennent chasser la chance à Oumtounsy, sont de véritables cercueils ambulants. Il s’agit en général de vieilles Mercedes cabossés qui donnent au voyageur étranger qui vient de débarquer pour la première fois à Nouakchott, une mauvaise impression du pays dont il vient de fouler le pas.

Comment concevoir qu’on mette des milliards à construire un  aéroport à 35 kilomètres de la ville sans prévoir un service de transport, par bus ou taxi. Pour le train, nous ne sommes pas encore le Sénégal dont le nouvel aéroport Blaise Diagne, dont l’ouverture au trafic est prévue pour le 7 décembre prochain, sera relié à la ville de Dakar par 40 kilomètres de chemin de fer et un train pour transporter les voyageurs.

Le pire est réservé aux étrangers. Ils débarquent dans un très bon aéroport et une fois dehors, tu les vois guetter du regard un taxi flambant neuf, comme on en voit dans tous les aéroports. Ils voient souvent avancer un homme, boubou sale traînant derrière lui, qui leur propose les yeux de la tête pour les amener en ville. Une fois le prix fixé d’un commun accord, nos pendouillards se voient embarquer en général dans une vieille rimbarde aux portières défoncées, souvent sans poignet, avec un salon dégarni, sans tableau de bord et des phares à demi mortes.

Cheikh Aïdara

source aidara.mondoblog.org

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