Comme si le fait d’impliquer Mohamed Ould Bouamatou dans le fameux dossier RP 04, au même titre que des sénateurs, des syndicalistes et des journalistes ne lui suffit pas, le pouvoir a engagé il ya quelques semaines une nouvelle procédure contre cet homme d’affaires et son adjoint Mohamed Ould Debagh pour ‘’évasion fiscale et blanchiment d’argent’’.
Le juge d’instruction, chef du pôle des magistrats chargés de la lutte contre la corruption près le tribunal de Nouakchott ouest a délivré dans le cadre de cette procédure engagée contre X (un X pas si inconnu que ça) une commission rogatoire (numéro 003/2018 du 2 mars 2018) au commissaire de police chargé des crimes économiques qui n’en demandait pas plus. Muni de sa réquisition, il a déjà perquisitionné les domiciles de Bouamatou (en chantier), celui de Ould Debagh dont l’épouse sera arrêtée quelques heures pour avoir refusé d’assister à la fouille de la maison ainsi que la GBM. Aujourd’hui, c’est autour des Assurances Générales de Mauritanie (AGM) de recevoir la visite des limiers de la police économique. Son seul crime est d’appartenir à un Bouamatou.
Les policiers demandent aux responsables de la société de leur fournir ses statuts, les noms des propriétaires et actionnaires, les dirigeants, l’adresse, la boite postale, l’adresse électronique et les différents comptes bancaires. Un abus flagrant de pouvoir, au même titre que le maintien sous contrôle judicaire depuis plus de 10 mois de sénateurs, de journalistes et de syndicalistes pour des motifs fallacieux.
Avec cette commission rogatoire, la police peut agir à sa convenance, fouiller le domicile qu’elle veut, interroger et arrêter n’importe qui.
Une nouvelle manifestation de l’instrumentalisation de la justice qui devait elle-même diligenter l’enquête.
source lecalame.info