Tel un verre de thé à la menthe, les articles de Mondafrique de Nicolas Beau sur la Mauritanie font beaucoup de mousse, mais point de breuvage. Ils ont pour estampille l’abaissement indécent de leur contenu et leur caractère mensonger ; leur fond est toujours vide et erroné, car leur souci n’est pas l’éthique professionnelle et l’information fiable, mais la satisfaction d’un contrat purement matériel faisant d’eux la caisse de résonnance de leur bailleur de fonds, Mohamed Ould Bouamatou.
Leur dernier article est intitulé : « la posture identitaire du président mauritanien », dans lequel l’auteur passe en dérision la résistance mauritanienne à la colonisation française qu’il qualifie de « thématique de mobilisation démagogique agitée par le président Mohamed Ould Abdel Aziz ».
Effectivement pour le président Aziz, la grandeur d’un peuple se mesure à sa capacité à regarder son histoire, à lier son présent à son passé. C’est pourquoi, il est le premier président mauritanien à lier notre présent à notre passé glorieux, à mettre d’aplomb notre mémoire historique sciemment biaisée par la puissance coloniale, à valoriser le sacrifice de nos illustres martyrs et à réécrire l’histoire de notre résistance nationale à la colonisation française.
Une présence de nos martyrs dans la mémoire collective de notre peuple qui restera incomplète et timorée si, seulement, elle se résumerait aux lamentations et à leur évocation occasionnelle, quelque louable soit-elle par ailleurs, dans les manuels scolaires et au décours de certaines manifestations passagères. Nos pensées permanentes sont pour eux les seuls chemins du jour, la marque indélébile d’une reconnaissance inaltérable ; eux qui ont porté très haut les valeurs sublimes de ce peuple par le sacrifice et l’abnégation qui ont atteint leur pinacle au cours de dizaines de grandes batailles :Oum Tounsy, Tidjikja , Rachid, Nimlane , Oudiane El Kharoub, Legueweichichi, Djéol, et j’en passe .
Mais cette importance accordée à la résistance anticoloniale procède aussi d’une volonté nationale plus large imprimée par le président Mohamed Ould Abdel Aziz pour que la Mauritanie se réconcilie avec son histoire, trouve son rang comme une souveraineté qui ne peut être asservie, ni alignée, ni intégrée.
Un rang qu’un certain imaginaire colonial de la Françafrique encore vivace refuse comme droit élémentaire pour les anciennes colonies ; d’ avoir une histoire propre, de glorifier leur résistance, d’avoir des positions propres , alors qu’en France les grandes artères, les places publiques portent les noms des résistants et le Panthéon est là pour perpétuer humblement leurs actions .Un parfum rance de ce reflexe colonial de la Françafrique qu’on sent fortement dans l’article du Mondafrique qui, non seulement nous refuse le droit de valoriser notre résistance anticoloniale, mais joue sur notre diversité culturelle pour nous diviser comme à l’époque coloniale. Il oublie que la diversité de notre tissu social est au contraire un facteur fécond pour notre peuple, qui confère à la Mauritanie une double appartenance arabe et africaine, source d’atouts géostratégiques importants.
La réécriture et la valorisation des hauts faits de notre résistance face à la pénétration coloniale française prônées par le président Mohamed Ould Abdel Aziz dénotent d’un sens élevé de patriotisme et de reconnaissance pour nos martyrs . Les Mauritaniens y souscrivent pleinement avec fermeté et conviction, comme l’attestent les résultats du récent référendum pour la révision constitutionnelle qui consacre, entre autres changements, celui du drapeau national où la résistance nationale est dorénavant symbolisée par les deux bandes rouges.