« Je n’ai jamais bénéficié de passe-droit dans ma vie. C’est pour cela que j’ai la parole libre », assène Mohamed Ould Bouamatou, en fixant du regard ses interlocuteurs. L’homme d’affaires mauritanien n’a pas sa langue dans sa poche. Il fréquente peu la presse. Sa parole est rare mais il a décidé de parler. Son bras droit, Mohamed Ould Debbagh, a été arrêté au poste frontalier de Diama en avril dernier alors qu’il était en route pour le Sénégal. La police lui a fait subir une fouille minutieuse et confisqué son ordinateur, ses deux téléphones et ses documents de travail.
Après des mois passés à éplucher ces pièces, la justice, qui a ouvert une enquête préliminaire, dispose de documents laissant entendre un financement par Bouamatou d’hommes politiques comme le sénateur Ahmed Ghadda, de syndicalistes et leaders de la société civile. Les autorités ont émis un mandat d’arrêt international à son encontre pour corruption. Selon l’entourage du chef de l’État mauritanien, Bouamatou cherche à organiser les réseaux d’influence pour déstabiliser le pouvoir en place, en vue de la présidentielle de 2019.
« J’ai financé plusieurs campagnes électorales en Mauritanie et je soutiens l’opposition démocratique comme les leaders de la société civile,
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