Avec l’explosion des permis de recherche minière et l’arrivée en grand nombre de sociétés opérant dans le domaine (Kinross, Red Back Minning, MCM, Tullow, Dana, BP, Kosmos…), le problème de la langue s’est posé avec acuité. Ces sociétés n’arrivant pas à assimiler le fait que la langue officielle du pays est l’arabe et sa langue de travail le français, il en a résulté un dialogue de sourds aussi bien qu’avec l’administration qu’avec les fournisseurs locaux.
Ces derniers, malgré le fait qu’ils n’ont que la portion congrue face à des multinationales, qui se ’’déguisent’’ parfois en sociétés nationales, dévorant tout sur leur passage, sont en plus obligés de répondre à des appels d’offres rédigés en anglais et de payer les services de traducteurs pour des résultats souvent aléatoires.
Avec Tasiast, les choses commencent un peu à changer. Son directeur général et ses collaborateurs les plus proches sont francophones. Les représentants des sociétés privées, qui travaillent avec cette entreprise, ont désormais beaucoup moins de difficultés à se faire comprendre et s’attendent du coup à un léger mieux.
Les fournisseurs locaux, qui fondent beaucoup d’espoirs sur le grand projet d’extension de la mine d’or, dont le démarrage est prévu en juin prochain (et multipliera la production par 4), espèrent que cette ‘’embellie’’ langagière ne s’arrêtera pas de sitôt. Et que d’autres sociétés comprennent enfin que plus rien ne peut se faire sans la communication dont le premier vecteur est… la langue, bien sûr !
source AMI