Le parti Convergence Démocratique Nationale (CDN) a organisé, vendredi, dans l’après-midi un meeting au CLASICO (Arafat), situé sur la route des Grues ( Chaare Lingaat), sous le thème : «le régime en place n’est pas une fatalité». Une occasion pour partager son ambition pour la Mauritanie avec les populations de ce grand bourg de la capitale, militants et sympathisants de ce parti. Au cours de cette rencontre entre le sommet et la base, plusieurs orateurs se sont relayés au pupitre.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas ménagé le pouvoir d’Ould Abdel Aziz et de son gouvernement, accusés de tous les maux dont souffre, depuis bientôt dix ans, l’écrasante majorité du peuple mauritanien : déliquescence des secteurs vitaux que sont l’éducation, la santé, la montée effrénée et continue des prix des produits de base, une unité nationale menacée, un chômage massif des jeunes etc. ils ont crié stop au pouvoir successif des militaires qui ont ruiné le pays.
Prenant la parole, à son tour, le président du parti, Me Bettah a invité les participants et l’ensemble du peuple mauritanien à refuser de considérer , comme une « fatalité », le pouvoir en place qui a fini, selon lui, de saper les fondements économiques, politiques et sociaux du pays. « Vous êtes capables de booter dehors Ould Abdel Aziz et ses laudateurs, nous vous savons capables, ressaisissez-vous et donnez lui un carton rouge, lors des prochaines élections », dira-t-il.
Face à ces « échéances cruciales » et à un « moment historique du pays », Ould Bettah met le peuple en garde et le place devant ses responsabilités. Deux choix s’offrent à vous mauritaniens : se résigner et laisser Ould Abdel Aziz poursuivre son œuvre de destruction du pays, ou lever la tête pour lui dire non et lui indiquer la sortie; le parti CDN est pour cette dernière option et il compte sur le peuple mauritanien pour réussir l’alternance qui se profile à l’horizon.
Me Mahfoudh Ould Bettah dont le parti participera à toutes prochaines élections, promet, une fois au pouvoir, d’instaurer un état de droit où tous les citoyens seront libres et égaux, où les ressources seront équitablement réparties entre les différentes composantes du pays. «Aujourd’hui, poursuit-il, les ressources du pays sont monopolisées par une infime minorité de gens proches du pouvoir, d’opportunistes de tout acabit, alors que la majorité peine à tirer le diable par la queue », a martelé le président du CDN.
Pour en arriver là, suggère le président du CDN, il faut que le peuple sorte pour exiger des élections libres et transparentes au cours desquelles ils seront maîtres de leur vote.
Le meeting d’Arafat donne le coup d’envoi d’une séries de manifestations que le parti CDN entend organiser sur toute l’étendue du territoire national, en perspective des prochaines élections.
source lecalame.info