Le ministère mauritanien de l’environnement et du développement durable a lancé, depuis la localité de Benamane, moughata d’Aioun, wilaya du Hodh El Gharbi la campagne nationale pour la protection de pâturages et la lutte contre les feux de brousse.
Dans une déclaration à cette occasion, la ministre en charge du département, Laliya Camara a dit que les zones pastorales sont estimées cette année à 16 millions d’hectares alors qu’elles n’ont été, l’année dernière que de 11 Millions seulement dans 7 wilayas du pays, ajoutant que cette quantité représente la valeur économique de près de 40 milliards d’ouguiyas sous forme d’unité fourragère d’une moyenne de 2500 hectares.
Elle a ajouté que les feux de brousse détruisent annuellement entre 50.000 et 300.000 hectares de pâturages dans 7 wilayas agropastorales et forestières : les deux Hodh, l’Assaba, le Guidimakha, le Gorgol, le Brakna et le Trarza ce qui constitue une perte de près de 120 à 750 millions MRU contre les fourrages pour le bétail pour une moyenne de 24.000 à 25.000 ouguiyas l’hectare.
La ministre a ajouté que le coût financier de cette campagne est estimé globalement à 91.115.000 MRU et vise autant que possible à limiter les espaces brûlés, à sécuriser les réserves de pâturage stratégiques du pays, et à préserver les écosystèmes.
Elle permet également d’éviter les migrations transfrontalières pour les citoyens et donc préserver leur sécurité et limiter le recours à l’achat d’aliments de bétail sur le budget de l’État pendant la période de soudure.
Laliya Camara a encore dit que ces objectifs seront atteints grâce à l’exécution ferme d’un plan de travail prévoyant une campagne de vulgarisation et de sensibilisation, la création d’un réseau de pare-feu de haute qualité et une intervention rapide et efficace de lutte contre les feux de brousse dès qu’ils interviennent.
La ministre a ajouté que le programme de cette année prévoit l’entretien de 8330 kilomètres de pare-feu et l’ouverture de 2370 autres dont l’ouverture de 200 kilomètres et la réhabilitation de 1930 notamment dans le Hodh El Gharbi.
On estime à plus de 22 millions de têtes, selon les statistiques gouvernementales, la richesse animale de la Mauritanie, un chiffre qui s’accroît annuellement de 3,5%.
saharamedia