Un dialogue qui aurait dû rester secret entre le pouvoir et l’opposition en Mauritanie, destiné à préparer les élections législatives et municipales prévues au second semestre de l’année 2018, a échoué après des fuites dans la presse, ont indiqué, hier, l'opposition et la majorité présidentielle. “Le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR), nous a signifié officiellement la fin de ce dialogue secret, qui a réuni, ces derniers jours, des délégations de la majorité présidentielle et du Forum”, a déclaré à l’AFP le président du Forum national pour la démocratie et l'Unité (FNDU), Mohamed Ould Moloud.
“Les discussions avaient permis une avancée significative sur la voie d’un accord politique que nous devions signer, jeudi dernier, mais entre-temps, l’autre partie a fuité une mouture proche de l'accord, mais qui en dénature la forme et le fond”, a expliqué, lundi soir, devant la presse le président de l’UPR, Sidi Mohamed Ould Maham. Le chef de l'opposition, dite radicale, a expliqué que sa délégation avait demandé d’ajouter au texte proposé par le pouvoir, en signe de bonne volonté, la libération des détenus politiques et la fin des poursuites contre les opposants. “C'est cette proposition qui a semblé irriter l'autre partie, et au lieu d'une réponse selon les formes habituelles, nous avons eu droit à une réponse incongrue à travers un tweet du président du parti au pouvoir annonçant la fin du dialogue”, a expliqué M. Ould Moloud à l'AFP.
Parmi les prisonniers politiques dont le FNDU réclame la mise en liberté figure l'ancien sénateur d'opposition Mohamed Ould Ghadda, qui s'était opposé à la suppression du Sénat en 2017 et qui est accusé de corruption. Il souhaitait également la levée du mandat d'arrêt visant l'homme d'affaires en exil, Mohamed Ould Bouamatou, cité dans la même affaire.
R. I./Agences
source liberte-algérie.com