A l’instar d’autres pays du monde, la Mauritanie a commémoré la journée de l’enfant africain. Du côté des autorités mauritaniennes, cette journée prend l’appellation « Journée de l’enfant africain et de l’orphelin dans le monde musulman ».
Pour la circonstance, les autorités ont organisé des activités de loisirs « au profit des enfants et d’activités de sensibilisation sur leurs droits, en plus de la distribution de produits alimentaires et de vêtements, au profit de 120 orphelins », rapporte l’Agence Mauritanienne d’Informations.
44%
S’exprimant à l’occasion, la Ministre des Affaires Sociales de l’Enfance et de la Famille, Maymouna Mohamed Taghi, s’est accentuée sur « les obstacles qui entravent la volonté de son département pour développer l’enfance ». Parmi ces obstacles, elle souligne « le non enrôlement de 44% des naissances, qui les empêche de détenir leurs papiers civils… ».
Handicap
L’on se souvient qu’il y a une année de cela, les autorités avaient fait de la pièce d’identité, un préalable pour tout enfant de 10 ans désireux de passer son Certificat d’Études Fondamentales. Dans le même temps, la pression est mise sur les directeurs d’écoles pour n’inscrire que les élèves minus du papier de l’enrôlement. Fin de la complaisance.
Anomalie
La question de l’enrôlement est un réel problème sociétale. Une anomalie de l’administration mauritanienne met des milliers d’enfants au ban de la société. Sans papier, l’enfant n’a droit à rien. Ni à la santé, ni à l’éducation… rien. Ce qu’on ne soulignera jamais assez est que ce sont ces mêmes enfants qui demain deviendront des parents. Leurs progénitures à leur tour ne seront pas enrôlés puisque la délivrance de leurs papiers est conditionnée par le recensement de papa et maman.
Six ans déjà
L’enrôlement de la population a été lancé en mai 2011. Et depuis, beaucoup de mauritaniens peinent à s’enrôler. Les raisons de cette anomalie sont nombreuses. En effet, d’une part, la logistique dans nos centres d’enrôlement reste peu suffisante et d’autre part l’exigence des papiers d’enrôlement des parents et le coût constituent un blocage pour nombre d’enfants.
source lereflet.net