L’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit fondamental, indispensable à la dignité de chaque être humain.« Ne laisser personne pour compte », tel est le thème retenu pour l’édition 2019 du Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau. Ce rapport suggère que le respect des droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement pour tous peut contribuer de manière significative à la réalisation de l’ensemble des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030, notamment de la sécurité alimentaire et énergétique, du développement économique et un environnement durable. Fondées sur les données les plus récentes, les conclusions du rapport mettent en évidence la nécessité de respecter l’engagement pris dans le cadre du Programme 2030, à savoir : ne laisser personne pour compte. L’enjeu est de taille : près d’un tiers de la population mondiale n’a pas accès à des services d’eau potable gérés en toute sécurité et seules deux personnes sur cinq ont accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité. Or, plusieurs menaces pèsent sur la sécurité hydrique, parmi lesquelles la dégradation de l’environnement, les changements climatiques, la croissance démographique et l’urbanisation rapide vont en s’intensifiant. En outre, à l’heure de la mondialisation, les répercussions des décisions portant sur l’eau traversent les frontières et concernent tout un chacun. Si les progrès se poursuivent au rythme actuel, des milliards de personnes resteront dans l’incapacité de jouir de leurs droits à l’eau et à l’assainissement et ne pourront pas bénéficier des nombreux avantages et opportunités qu’offre l’eau. Pourtant, le rapport conclut que ces objectifs sont tout à fait réalisables, à condition qu’il y ait une volonté collective d’agir. Il faut donc redoubler d’efforts afin d’inclure les personnes « laissées pour compte » dans les prises de décision. Coordonné par l’UNESCO, le présent Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau est le fruit de la coopération des membres et des partenaires d’ONU-Eau. Sa réalisation a été rendue possible grâce au soutien de longue date du Gouvernement italien et de la Région Ombrie, que nous remercions vivement. Je suis convaincue que ce rapport incitera à l’action et aidera les États Membres à prendre des décisions éclairées en vue de bâtir des sociétés plus résilientes et plus pacifiques, en ne laissant personne pour compte (…).
Les pays les moins avancés (PMA) de la région arabe souffrent du plus grand déséquilibre d’équité en ce qui concerne l’accès aux services élémentaires d’approvisionnement en eau et d’assainissement, en particulier en milieu rural.
En Mauritanie, 86 % de la population urbaine a accès aux services élémentaires d’eau potable, contre seulement 45 % en milieu rural.
Il existe également des disparités dans l’accès rural et urbain aux services élémentaires d’eau potable au Yémen (85 % en milieu urbain, 63 % en milieu rural) et au Soudan (73 % en milieu urbain, 51 % en milieu rural) en 2015), et elles se sont sans doute aggravées depuis au vu des conflits continus.
La situation ne se limite toutefois pas aux PMA. Au Maroc, l’accès aux services élémentaires d’eau en milieu urbain atteint 96 %, contre seulement 65 % dans les zones rurales du pays.
Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2019 « ne laisser personne pour compte », publié en 2019 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture