Les médecins grévistes ont dénoncé fermement la mesure « illégale » qui a visé le président du syndicat des médecins spécialistes, le Docteur Mohamed Dahiya. Une mesure contraire, selon eux, à « la protection juridique qu'offre toute grève légitime et respectant les conditions mentionnées dans l'article 267 du code mauritanien du travail ».
En solidarité avec leur collègue, les médecins chefs des services hospitaliers de l'hôpital national projettent de démissionner collectivement d’ici une quinzaine de jours si aucune annulation de la décision arbitraire et illégale visant le Dr Dahiya n'est prise.
Les médecins grévistes comptent centraliser les urgences à partir du premier Juillet 2018 dans un seul établissement hospitalier chaque semaine et de façon rotative.
Ils entendent également résilier tous les contrats de travail liant les médecins civils à l'hôpital militaire de Nouakchott à partir du Lundi prochain 04 mai 2018
Les protestataires vont intenter des actions en justice pour annuler la décision du directeur du CHN. Un sit in est programmé, le mardi 5 juin à 10h à l’hôpital national.
« Il est évident pour tout le monde que de telles mesures arbitraires et illégales ne vont que nous pousser à être, plus que jamais, attachés à notre cause légale; c'est pour cela nous lançons un appel à l'union des tous les médecins jusqu'à l'obtention de nos droits et la réalisation des nos doléances ; ce qui nécessite de grands sacrifice », concluent les grévistes.
Pour rappel, le chef du département "médecine interne", Docteur Mohamed Ould Mohamed Lemine « Dahya » a été viré de son poste par le directeur du Centre hospitalier national, par note datée du 31 mai 2018. Au motif de grève.Conformément à la loi 93-09 du 18 janvier 1993 portant statut général des fonctionnaires et agents contracuels de l’Etat qui stipule en son article 21 que la «grève est notamment interdite aux directeurs et chefs de service es établissements publics à caractère administratif ».
source AMI