Les Groupes parlementaires se sont réservés le droit d’engager des poursuites judiciaires contre l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, à la suite de ses déclarations faites au Magazine «Jeune Afrique», dans lesquelles, il accuse les députés d’avoir perçu des sommes d’argent, afin de faire passer la Commission d'Enquête Parlementaire (CEP).
L’ex Chef de l’Etat est le premier responsable d'un dossier actuellement pendant entre les mains du pôle d’enquête chargé des crimes économiques, pour des accusations gravissimes", ont indiqué les présidents desdits Groupes de l’Assemblée nationale dans un communiqué publié ce mardi 20 avril courant.
Ces inculpations sanctionnent les résultats d’ une enquête parlementaire à laquelle ont participé les différents acteurs du spectre politique, ont-ils souligné, mettant en exergue l’unanimité dont a bénéficié le rapport établi par la commission précitée.
Au lieu de concentrer ses efforts pour assurer son auto-défense devant les tribunaux, l'ancien président a préféré adresser des accusations graves non étayées de preuves contre les députés, ont-ils dit.
« A la veille du vote [de la mise en place de la CEP], ils ont donné 300 millions d’anciennes ouguiyas aux parlementaires pour qu’ils approuvent la création de la Commission d’enquête », avait affirmé récemment l’ancien président Ould Abdel Aziz à Jeune Afrique.