Le ministre des affaires étrangères préside la réunion du Conseil exécutif de l’UA préparant le sommet sur les engrais et la santé des sols

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur, Mohamed Salem Ould Merzoug, a présidé mercredi à Nairobi, au Kenya, la session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), avec la participation des ministres des Affaires étrangères et de l’Agriculture, en préparation du Sommet extraordinaire de l’UA sur les engrais et la santé des sols qui se tiendra demain, jeudi, à Nairobi.

Ouvrant la séance, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur a déclaré que le sommet extraordinaire sur les engrais et la santé des sols s’inscrit dans le cadre des efforts de l’UA visant à trouver des moyens efficaces pour relever les défis auxquels notre continent est confronté dans le domaine de la sécurité alimentaire.

Après avoir remercié ses hôtes kényans pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité dont il a été l’objet, le ministre a félicité le gouvernement kényan pour les efforts inlassables qu’il a déployés pour assurer le succès de ce sommet africain sur les engrais et la santé des sols, organisé aujourd’hui dans cette capitale verte, en application de la décision du 37e sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba en février 2024 et qui a vu S.E. le président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, assumer la présidence en exercice de l’Union africaine.

Il a transmis à l’honorable assemblée les chaleureuses salutations du Président de la République et ses vœux de réussite dans les travaux, ainsi que ses plus sincères condoléances à tous et au grand peuple kényan à la suite des lourdes pertes en vies humaines et en infrastructures causées par les inondations et les pluies qui ont frappé le pays.

M. Ould Merzoug a saisi cette occasion pour saluer l’action remarquable déployée par les ministres de l’agriculture pour préparer la réunion au plan technique.

Le ministre a également remercié son frère et ami, le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, pour les efforts considérables qu’il déploie avec l’équipe de la Commission pour faire avancer le continent africain et concrétiser son Agenda 2063 afin de réaliser les aspirations de nos peuples à une Afrique stable qui réponde à toutes les exigences d’une croissance durable et inclusive, ce que ce sommet vise à réaliser.

Le sommet extraordinaire sur les engrais et la santé des sols que nous préparons aujourd’hui poursuit- il, s’inscrit dans le cadre des efforts inlassables déployés par l’Union africaine pour trouver les moyens efficaces de relever les défis auxquels notre continent est confronté dans le domaine de la sécurité alimentaire, afin que les peuples africains, grâce à son ingéniosité et à ses terres fertiles, puissent enfin obtenir des améliorations adéquates, qualitatives et diversifiées dans ce domaine.

L’agriculture est non seulement un pilier essentiel pour construire notre avenir, mais aussi une forteresse pour protéger notre souveraineté face à une mondialisation galopante. L’avenir de l’Afrique sera déterminé par ce qu’elle réalisera dans le domaine agricole, et son véritable développement passe par l’avancée du secteur agricole, qui nécessite une courroie de transmission entre ses différents éléments, notamment la mécanisation des moyens, la maîtrise des chaînes d’approvisionnement et de l’offre commerciale, la création d’équilibres environnementaux appropriés, et une formation professionnelle de qualité.

Nos ressources en eau, ajoute le ministre, offrent des opportunités d’intégration, puisque notre continent compte à lui seul 59 bassins fluviaux et maritimes transfrontaliers, qui constituent un environnement favorable à la croissance de notre agriculture, ainsi que des ponts capables d’assurer l’avenir de notre intégration.

De plus, toutes les études montrent que 20 % de la population du continent souffre de malnutrition et que nos sociétés connaissent une croissance démographique de 2 % par an pour atteindre 2 milliards d’habitants en 2040.

Nous pouvons dire dit-il, que tout pays qui dépend de l’étranger pour nourrir ses citoyens sera confronté à une atteinte majeure à sa liberté, que sa souveraineté sera toujours mise à mal, et que sa sécurité et sa stabilité seront menacées tant qu’il continuera à attendre de la nourriture de l’étranger.

Tous ces défis et ces risques contraignent le continent à prendre des mesures efficaces pour utiliser intelligemment nos ressources agricoles et hydriques.

Je pense, indique -t- il, qu’avec 62 % de la population, notre continent africain dispose de toutes les ressources nécessaires pour relever les défis de la sécurité alimentaire.

L’urgence de l’action dans ce domaine ne peut donc plus tolérer aucun retard ou atermoiement, car le choc de la pandémie mondiale (COVID-19) et la récente guerre russo-ukrainienne, dont les effets négatifs perdurent, nous ont enseigné l’urgence de cette action continentale.

Mesdames et Messieurs

M. Ould Merzoug a rappelé que l’Agenda 2063 place la solidarité africaine en tête de toutes les priorités, et s’est dit convaincu que la solidarité africaine ne peut avoir de sens que si elle est portée par l’espoir collectif de tous les peuples du continent.

Dans ce contexte, la ratification et l’entrée en vigueur du document-cadre de l’Initiative africaine pour la santé des sols et du Plan décennal pour les engrais et la santé des sols représentent une première étape cruciale sur la voie d’une révolution verte sur notre continent.

Elle jettera les bases solides d’une transformation agricole globale sur le continent, lorsque nous serons en mesure de fortifier notre liberté grâce à cette immunité, et lorsque notre souveraineté retrouvera la solidité nécessaire à la stabilité et à une paix durable en Afrique.

Enfin il a explicité la nouvelle approche du continent, faite d’espoir collectif, de développement durable et de prospérité partagée, est celle de notre Agenda 2063, car l’Afrique n’est forte que lorsqu’elle se rassemble autour de ses nombreux atouts et de sa propre force pour façonner son destin comme elle l’entend ».

La réunion s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture, M. Memma Ould Beibata, de S.E. Mme Khadija M’barek Fall, de notre ambassadeur au Kenya et Représentant Permanent auprès de l’Union Africaine, de M. Mohamed Ben Tetta, ambassadeur chargé de mission au Cabinet du ministre des Affaires Étrangères, de M. Mohamed Ould Nemine, chargé de mission au ministère de l’Agriculture, de M. Diakité Kébé Mohamed Mustapha, ambassadeur directeur de l’Union Africaine et des Organisations Régionales Africaines à la Direction Générale de la Coopération Multilatérale du ministère des Affaires Étrangères, de M. Mohamed Baba Ely Mahmoud, ambassadeur directeur du Protocole au ministère des Affaires Étrangères et de M. Ahmed Abdallahi El Vally, premier secrétaire à la Mission Permanente auprès de l’Union Africaine.

AMI