L’Assemblée nationale a tenu, ce mercredi, une séance plénière, sous la présidence de M. Mohamed Yahya Ould Kharchi, premier vice-président de cette chambre. La séance a été consacrée aux réponses du ministre de l’Equipement et des Transports, M. Mohamed Abdallahi Ould Oudaa à la question orale du député Mohamed Ghoulam Ould Haj Cheikh, relative aux raisons de la fusion de l’ENER et de l’ATTM.
Le député avait souligné que la fusion entre ces deux établissements était intervenue à un moment où ils connaissaient tous les deux des difficultés économiques, ce qui laisse planer, selon lui, des doutes sur les mobiles réels qui ont conduit à la prise d’une telle décision. M. Mohamed Ghoulam a demandé que les députés et, à travers eux, l’opinion nationale, soient édifiés sur les motivations qui ont conduit à la fusion de ces deux établissements, sur leur situation financière, leurs biens mobiliers et immobiliers et l’avenir de leurs employés.
Dans ses réponses, le ministre de l’Equipement et des Transports a indiqué que le suivi de l'Etablissement National en charge des routes a mis en évidence des dysfonctionnements qui affectaient gravement le rythme d’exécution des projets et travaux d’entretien routier. C’est pourquoi, a-t-il dit, un comité d’experts de la SNIM a été constitué aux fins d’établir un rapport général pour faire un diagnostic complet sur les aspects financiers, humains et techniques, devant servir de base à la prise de toute décision ultérieure.
Le comité d’expert est parvenu à la conclusion que la situation délicate de cette institution exigeait des mesures urgentes.
C’est dans ce cadre, a précisé M. Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, qu’une commission interministérielle a été instituée sous la présidence du Premier ministre et comprenant les ministres de l’Economie et des Finances, de l’Equipement et des Transports, l’administrateur directeur général de la SNIM. Cette commission est appuyé par un comité technique composé d’experts des départements concernés et d’une expertise étrangère en matière de finances et de droit pour examiner dans le détail la situation de l’établissement.
Tous les rapports issus de la commission ont démontré que l’institution a bénéficié de ressources financières publiques conséquentes dans le cadre du contrat-programme d’entretien routier et que de très importants projets routiers et d’équipements lui ont été confiés.
Le ministre a ajouté que les conclusions des experts ont confirmé qu’en dépit de toutes ces ressources, équipements et facilités qui lui ont été accordés, l’établissement était dans l’incapacité d’honorer ses engagements contractuels vis-à-vis de l’Etat et que sa situation financière se dégradait continuellement depuis 2014 en raison de l’augmentation du volume des dettes, de l’accumulation des charges fiscales et des créances de fournisseurs impayées, des déficits d’exploitation successifs, de la crise de trésorerie. A ces différents problèmes s’ajoutent des problèmes structurels liés notamment à des dysfonctionnements techniques dans la gestion, la pléthore du personnel, la faiblesse des rendements et l’incapacité d’honorer les engagements vis-à-vis de l’Etat et des fournisseurs.
Le ministre de l’Equipement et des Transports a indiqué que sur la base de ce constat et de la tendance encore plus inquiétante qui se dessinait avec son corollaire de déficits supplémentaires et de détérioration plus importante du matériel de production, la commission a jugé indispensable d’allouer les moyens financiers, humains et matériels à une entité privée dotée du cadre structurel et de méthodes de gestion appropriés pour une meilleure exploitation de ces moyens au service d’une prise en charge efficace de la mission d’entretien routier.
C’est à cet effet que la proposition de fusionner les deux établissements ENER et ATTM en une seule entité a été retenue avec un capital détenu à hauteur de 21,05 % par l’Etat soit 640 millions de MRO et de 78,95% par l'ENER soit 2 milliards 400 millions MRO.
Le ministre a assuré que l’opération de fusion des deux établissements qui a rigoureusement observé les procédures légales et administratives en la matière a permis de garantir la continuité du service public en matière d’entretien routier; de respecter les engagements d’ATTM dans la conduite des projets routiers en cours d’exécution et de prendre en charge l’ensemble des créances des fournisseurs.
Il a relevé que la fusion entre les deux entreprises s’est réalisée conformément aux procédures en vigueur, attirant l’attention sur le fait que cette décision a permis de garantir la pérennité des services de maintenance routière et d’honorer les engagements d’ATTM portant sur les projets routiers en cours de mise en œuvre. De même, la nouvelle entreprise a pris en charge tous les droits des fournisseurs.
Le ministre de l’équipement a poursuivi en disant que n’eût été cette décision, le résultat inévitable serait la liquidation pure et simple de l’ENER avec tout ce que cela comporte comme répercussions négatives dont l’arrêt des projets routiers et le licenciement des travailleurs sans droits et la perte des droits de l’Etat et des fournisseurs.
Il a loué les progrès enregistrés dans tous les domaines vitaux au cours de la dernière décennie sous la direction du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, avec l’accélération du rythme de la croissance faisant que la Mauritanie est devenue un vaste chantier de développement. Le ministère de l’équipement et des transports n’est pas resté à l’abri de cette grande renaissance. Aussi le réseau routier s’est-il développé et étendu pour atteindre 6000 kilomètres contre 3000 construits depuis l’indépendance à 2008.
M. Mohamed Abdallahi Ould Oudaa a ajouté que le système de maintenance routière a été renforcé, ses moyens promus avec l’adoption de mécanismes de maintenance, relevant certaines réalisations accomplies dans le secteur du bâtiment, la construction des aéroports comme celui d’Oumtounsy à Nouakchott; ceux de Teyarett El Wasaa, de Sélibaby, Zoueirate et la réhabilitation de ceux de Nouadhibou et d’Atar.
Il a rappelé la réalisation en cours de l’aéroport de Bir Moghrein et la réhabilitation de ceux de Kiffa et de Néma en plus de la poursuite des travaux au niveau du Port artisanal de Tanit dont la remise sera effectuée avant la fin de l’année courante en plus de l’extension du Port Autonome de Nouakchott, ce qui ne manquera pas de se répercuter sur ses performances et sa compétitivité.
Les députés ont loué dans leurs interventions la méthode suivie pour traiter le dossier de l’ENER relevant que la décision de la fusionner avec ATTM a permis de minimiser les pertes qui ne manqueraient de se produire si l’on avait procédé à sa liquidation.
Ils ont apprécié à leur juste valeur les réalisations accomplies en matière d’infrastructures routières demandant d’axer davantage sur la maintenance des ces routes et à veiller à ce que leur réalisation soit conforme aux critères internationaux suivis dans ce domaine.
source AMI
Le député avait souligné que la fusion entre ces deux établissements était intervenue à un moment où ils connaissaient tous les deux des difficultés économiques, ce qui laisse planer, selon lui, des doutes sur les mobiles réels qui ont conduit à la prise d’une telle décision. M. Mohamed Ghoulam a demandé que les députés et, à travers eux, l’opinion nationale, soient édifiés sur les motivations qui ont conduit à la fusion de ces deux établissements, sur leur situation financière, leurs biens mobiliers et immobiliers et l’avenir de leurs employés.
Dans ses réponses, le ministre de l’Equipement et des Transports a indiqué que le suivi de l'Etablissement National en charge des routes a mis en évidence des dysfonctionnements qui affectaient gravement le rythme d’exécution des projets et travaux d’entretien routier. C’est pourquoi, a-t-il dit, un comité d’experts de la SNIM a été constitué aux fins d’établir un rapport général pour faire un diagnostic complet sur les aspects financiers, humains et techniques, devant servir de base à la prise de toute décision ultérieure.
Le comité d’expert est parvenu à la conclusion que la situation délicate de cette institution exigeait des mesures urgentes.
C’est dans ce cadre, a précisé M. Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, qu’une commission interministérielle a été instituée sous la présidence du Premier ministre et comprenant les ministres de l’Economie et des Finances, de l’Equipement et des Transports, l’administrateur directeur général de la SNIM. Cette commission est appuyé par un comité technique composé d’experts des départements concernés et d’une expertise étrangère en matière de finances et de droit pour examiner dans le détail la situation de l’établissement.
Tous les rapports issus de la commission ont démontré que l’institution a bénéficié de ressources financières publiques conséquentes dans le cadre du contrat-programme d’entretien routier et que de très importants projets routiers et d’équipements lui ont été confiés.
Le ministre a ajouté que les conclusions des experts ont confirmé qu’en dépit de toutes ces ressources, équipements et facilités qui lui ont été accordés, l’établissement était dans l’incapacité d’honorer ses engagements contractuels vis-à-vis de l’Etat et que sa situation financière se dégradait continuellement depuis 2014 en raison de l’augmentation du volume des dettes, de l’accumulation des charges fiscales et des créances de fournisseurs impayées, des déficits d’exploitation successifs, de la crise de trésorerie. A ces différents problèmes s’ajoutent des problèmes structurels liés notamment à des dysfonctionnements techniques dans la gestion, la pléthore du personnel, la faiblesse des rendements et l’incapacité d’honorer les engagements vis-à-vis de l’Etat et des fournisseurs.
Le ministre de l’Equipement et des Transports a indiqué que sur la base de ce constat et de la tendance encore plus inquiétante qui se dessinait avec son corollaire de déficits supplémentaires et de détérioration plus importante du matériel de production, la commission a jugé indispensable d’allouer les moyens financiers, humains et matériels à une entité privée dotée du cadre structurel et de méthodes de gestion appropriés pour une meilleure exploitation de ces moyens au service d’une prise en charge efficace de la mission d’entretien routier.
C’est à cet effet que la proposition de fusionner les deux établissements ENER et ATTM en une seule entité a été retenue avec un capital détenu à hauteur de 21,05 % par l’Etat soit 640 millions de MRO et de 78,95% par l'ENER soit 2 milliards 400 millions MRO.
Le ministre a assuré que l’opération de fusion des deux établissements qui a rigoureusement observé les procédures légales et administratives en la matière a permis de garantir la continuité du service public en matière d’entretien routier; de respecter les engagements d’ATTM dans la conduite des projets routiers en cours d’exécution et de prendre en charge l’ensemble des créances des fournisseurs.
Il a relevé que la fusion entre les deux entreprises s’est réalisée conformément aux procédures en vigueur, attirant l’attention sur le fait que cette décision a permis de garantir la pérennité des services de maintenance routière et d’honorer les engagements d’ATTM portant sur les projets routiers en cours de mise en œuvre. De même, la nouvelle entreprise a pris en charge tous les droits des fournisseurs.
Le ministre de l’équipement a poursuivi en disant que n’eût été cette décision, le résultat inévitable serait la liquidation pure et simple de l’ENER avec tout ce que cela comporte comme répercussions négatives dont l’arrêt des projets routiers et le licenciement des travailleurs sans droits et la perte des droits de l’Etat et des fournisseurs.
Il a loué les progrès enregistrés dans tous les domaines vitaux au cours de la dernière décennie sous la direction du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, avec l’accélération du rythme de la croissance faisant que la Mauritanie est devenue un vaste chantier de développement. Le ministère de l’équipement et des transports n’est pas resté à l’abri de cette grande renaissance. Aussi le réseau routier s’est-il développé et étendu pour atteindre 6000 kilomètres contre 3000 construits depuis l’indépendance à 2008.
M. Mohamed Abdallahi Ould Oudaa a ajouté que le système de maintenance routière a été renforcé, ses moyens promus avec l’adoption de mécanismes de maintenance, relevant certaines réalisations accomplies dans le secteur du bâtiment, la construction des aéroports comme celui d’Oumtounsy à Nouakchott; ceux de Teyarett El Wasaa, de Sélibaby, Zoueirate et la réhabilitation de ceux de Nouadhibou et d’Atar.
Il a rappelé la réalisation en cours de l’aéroport de Bir Moghrein et la réhabilitation de ceux de Kiffa et de Néma en plus de la poursuite des travaux au niveau du Port artisanal de Tanit dont la remise sera effectuée avant la fin de l’année courante en plus de l’extension du Port Autonome de Nouakchott, ce qui ne manquera pas de se répercuter sur ses performances et sa compétitivité.
Les députés ont loué dans leurs interventions la méthode suivie pour traiter le dossier de l’ENER relevant que la décision de la fusionner avec ATTM a permis de minimiser les pertes qui ne manqueraient de se produire si l’on avait procédé à sa liquidation.
Ils ont apprécié à leur juste valeur les réalisations accomplies en matière d’infrastructures routières demandant d’axer davantage sur la maintenance des ces routes et à veiller à ce que leur réalisation soit conforme aux critères internationaux suivis dans ce domaine.
source AMI