C’est une palissade de rappeler le rôle déterminant des jeunes dans l’impulsion du changement dans les sociétés.
Une primauté que justifie, entre autres, l’aptitude physique et le dynamisme qui les distingue des autres tranches d’âge.
En sus de ce qui vient d’être évoqué, les jeunes s’adaptent et s’accommodent plus facilement aux changements qu’édicte l’évolution des temps.
Partant de ce constat, l’empreinte des jeunes dans le progrès de la société est manifeste. Ainsi, il ne révèle point de l’exagération classer la jeunesse parmi les richesses au même titre que le fer et autres richesses halieutiques.
Représentant plus de 70 % de la population, preuve s’il en fallait que nous sommes une société jeune, cette donnée statistique devrait à elle seule susciter chez chacun de nous une réflexion sur les stratégies à mettre en œuvre pour exploiter à bon escient toutes les capacités jeunes du pays.
Toutefois, le concours et la participation des jeunes restent insignifiants tant que les voies de la participation effective des jeunes au développement sont obstruées.
Cette participation requiert au premier chef une décision politique qui traduit la volonté du gouvernement à assurer les conditions de l’épanouissement des jeunes qui, dans le respect de leurs devoirs, désirent s’auto -affirmer.
Cette volonté politique doit se refléter sur les institutions et organes administratifs qui agissent en intermédiaire entre les jeunes et le gouvernement.
Ces institutions intermédiaires doivent s’acquitter avec rigueur les missions (exposer les problèmes que rencontrent les jeunes ; les aspirations et avis de la jeunesse).
En outre, ces institutions sont tenues à œuvrer incessamment en intime collaboration avec les divers organes administratifs pour une mise en place des politiques à même de garantir une implication active des jeunes dans le processus de développement.
La volonté politique est incontestablement la clé de voute indispensable pour aplanir les difficultés qui se dressent devant des jeunes menaçant ainsi la poursuite la mission et l’accomplissement des rôles qui leur sont dévolus.
La jeunesse en Mauritanie veut se sentir libre et souhaite gagner l’estime, la confiance en ses capacités et de la reconnaissance dans son degré d’éveil.
Elle s’attend à ce que les talentueux parmi eux soient encouragés à travers le décernement des prix en guise de reconnaissance et aspirent qu’il ait des structures chargés de financer les projets et créer des postes d’emploi.
La jeunesse désire avoir des interlocuteurs attentifs aux idées qu’elles avancent et qui se croisent avec les politiques gouvernementales qui leur ciblent.
Dans ce cadre, les rôles impartis aux jeunes peuvent être réparti en 4 principales catégories, que voici :
Un rôle social : un aspect crucial qui constitue gage et condition sine qua non du développement, il se passe de tout commentaire qu’un progrès significatif ne peut avoir lieu dans la discorde des composantes sociales. Conséquemment, la jeunesse mauritanienne est appelée à travailler pour consolider la paix sociale ; à répandre les valeurs de justice et d’équité et combattre tous discours prônant la discorde ou comportement à caractère raciste. En parallèle, ils sont également appelés à divulguer la culture du volontariat, elle leur apprendrait à travailler avec l’esprit du groupe. Egalement la culture du volontariat développe chez les jeunes l’esprit de l’initiative sans occulter l’impact direct de ses actions sur les couches fragiles de la société.
Economiquement : le rôle du gouvernement se fait sentir le plus dans l’aide et le soutient des entreprises que dirigent les jeunes. De telles mesures d’encouragement allégeront le fardeau du gouvernement et permettrons aux jeunes d’avoir plus de marge. Cet accompagnement du gouvernement encouragera les jeunes entrepreneures à créer des postes de travail durable et à investir davantage et par conséquent ils contribuent au développement de l’économie du pays. A cet égard, il est impérieux que les jeunes soient impliqués dans la conception des stratégies économiques qui touchent à la vie quotidienne des citoyens. L’implication des jeunes se fait à travers la nomination de ces derniers dans des postes de direction ou conseil dans les secteurs y afférents.
Culturellement : œuvrer à ceux les nobles valeurs soient vécues au quotidien et adoptées comme ligne de conduite. Pour atteindre cet objectif, les médias, arts et la littérature sont des vecteurs dont le rôle est décisif. Egalement aussi pour notre patrimoine culturel et nos langues nationales.
Politiquement : s’engager sans cesse pour exiger une participation politique des jeunes et une accession aux postes de prise de décision afin de concrétiser les aspirations de notre jeunesses dans tous les secteurs de développement. Parallèlement, ils sont invités à travailler pour la consolidation du processus démocratique véritable gage de la stabilité politique du pays.
En conclusion, je pense que ces rôles décrivent à la hâte demeurent de simples aspirations que la concrétisation est tributaire d’un engagement gouvernementale à la hauteur de ses aspirations.
Un engagement qui apporte à la jeunesse le soutient nécessaire et inspire chez eux de la confiance.
Mohamed Mahmoud Ould Siyam
Ingénieur et écrivain