Déclenchée depuis plusieurs semaines , la grève des médecins généralistes et spécialistes a pris une nouvelle tournure ce samedi avec leur décision de boycotter lundi prochain l’hôpital militaire , jusqu’ici seule administration hospitalière non encore paralysée et a laquelle plusieurs généralistes et spécialistes civils sont liés par des contrats .
Une manière forte de protester contre le limogeage du président de leur syndicat par le Directeur du centre hospitalier National .Une mesure qualifiée d’abusive et contraire, selon le syndicat , à la « protection juridique qu’offre toute grève légitime et respectant les conditions mentionnées dans l’article 267 du code mauritanien du travail ».
En guise de solidarité avec leur collègue, les médecins chefs des services hospitaliers de l’hôpital national menacent de démissionner collectivement sous une quinzaine de jours si la direction du centre hospitalier ne sursoit pas a sa décision visant le Docteur dahiya.
Les médecins grévistes menacent aussi de centraliser les urgences à partir du premier Juillet 2018 dans un seul établissement hospitalier chaque semaine et de façon rotative. C’est dire que la fin de la grève n’est pas pour demain.
Pour rappel, le chef du département « médecine interne », Docteur Mohamed Ould Mohamed Lemine « Dahya » a été viré de son poste par le directeur du Centre hospitalier national, par note en date du 31 mai 2018. Pour motif de grève. Conformément à la loi 93-09 du 18 janvier 1993 portant statut général des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat qui stipule en son article 21 que la «grève est notamment interdite aux directeurs et chefs de service des établissements publics à caractère administratif ».
En l’absence d’avancée significative, les médecins ont donc choisi leur arme la plus efficace: la menace de « bloquer le système ». Les patients sont toujours les premières victimes d’un tel bras de fer .
source rimeco.com