Je n’ai pas l’habitude de jouer au flagorneur, mais il est des hommes dont il est juste de citer les mérites, surtout si ceux-ci se fondent sur un vécu personnel et sur les témoignages de ses contemporains. Lors de mon passage à NDiagou, je n’ai pas eu la chance de rencontrer le président Boidiel Ould Houmeid, cet élu hors pair, qui de mon avis et partant de ce que j’ai vu et entendu, n’a plus besoin de battre campagne chez lui pour se faire élire, tant ses réalisations et les bienfaits rendus à ses concitoyens plaident pour lui.
Boidiel Ould Houmeid fait en effet l’unanimité non seulement en Mauritanie, mais surtout dans ses plates-bandes, une quarantaine de villages relevant de la commune de NDiagou, dont il s’occupe comme un père attentionné. Un melting-pot et une Mauritanie en miniature avec ses Wolofs pêcheurs, ses Harratines agriculteurs et ses Bidhanes commerçants, longtemps oubliés et déshérités. Aujourd’hui à NDiagou, on a l’électricité, la connexion Internet, de l’eau potable, caressé par la fraîcheur de l’Océan Atlantique et la générosité du Fleuve Sénégal, sur une riche bande de parcs naturels, de cours d’eau, d’îles exotiques, de populations accueillantes et avenantes.
A Bden, un hameau situé à moins de 5 kilomètres de NDiagou, Boidiel y a construit une belle maison où il se rend très souvent. Un joli pied-à-terre où les délégations officielles peuvent trouver un cadre somptueux lors de leurs tournées dans la région. Lors de mon passage, la maison était fermée, mais j’ai pu entrevoir par le mur mitoyen qui la sépare de celle de son grand-frère, le grand portail et les larges allées intérieures qui peuvent contenir des rangées de véhicules. Chez la famille Houmeid, l’hôte de passage est entouré de tous les égards et de toutes les attentions. J’ai pu apprécier, mes compagnons aussi.
Même si NDiagou reste enclavé par 65 kilomètres de pistes par rapport à Keur Macène, la capitale départementale qui est reliée à la Route Nouakchott-Rosso par une route goudronnée d’une trentaine de kilomètres, la marée basse permet de le rallier à partir de Nouakchott, 200 kilomètres plus bas ou Saint-Louis du Sénégal, à moins de 25 kilomètres. NDiagou est d’ailleurs une circonscription avec son sous-préfet, son commissaire de police, sa base marine et sa brigade de gendarmerie. Pour surveiller la frontière, toute proche et empêcher l’intrusion des Guet-Ndariens dont les pirogues sont systématiquement confisquées, les capitaines déférés à Rosso et les équipages refoulés au Sénégal.
La commune de NDiagou offre ainsi de multiples services à ses habitants, comme la distribution de l’eau potable et la construction de classes, malgré l’état général de l’institution municipale en Mauritanie, qui a été dépouillée de toutes ses prérogatives. Les maigres ressources tirées des taxes municipales ou du Fonds régional, dont le montant annuel qui était de 12 millions a chuté au-dessous de 8 millions d’UM, suffisent à peine à répondre aux besoins énormes. Mais grâce à Boidiel, la commune de NDiagou est un peu plus gâtée que les autres communes rurales. Un borgne au royaume des aveugles, si l’on sait que la misère, le dénuement, l’absence de l’Etat, y sont aussi prégnants que partout ailleurs dans cette Mauritanie qui recule à grand pas.
source Cheikh Aïdara