Notre opposition extrémiste n’arrive pas à sortir de l’état de langueur et de déshérence dans lequel elle est engluée depuis sa défaite aux élections référendaires et des révélations compromettantes qui en ont suivi. Elle pensait sortir de ce « coma politique » en organisant le meeting du 16 décembre 2017 ; mais, contrairement à l’objectif escompté, cette manifestation est venue confirmer qu’elle reste encore prisonnière de certains gestes provocateurs à l’image d’anciens drapeaux nationaux brandis, de slogans creux et des propos sans grandeur, proférés contre la première autorité du pays.
Or, c’est précisément l’abaissement indécent de la pensée politique, la vision politique étroite et irrationnelle, les erreurs stratégiques à répétition et le jusqu’au-boutisme, dont elle pâtit intrinsèquement, qui l’ont entrainée dans la pente savonneuse de la marginalisation et des désertions collectives et individuelles répétées dans son camp.
Car dans toutes les sociétés du monde, l’élite politique est le siège d’une responsabilité historique, l’incarnation d’un grand symbole, le porteur de valeurs sublimes. Servir et défendre les intérêts suprêmes du pays, au pouvoir ou dans l’opposition, est leur noble vocation, une sorte d’obligation mystique, un renoncement à toutes les pratiques indignes qui dépouillent la politique de sa grandeur, la rapetissent et la faussent. Et à défaut de grandeur et d’éthique, tous ces nobles principes volent en éclat.
Car toute stratégie politique bâtie sur le déni patent des réalités, sur un discours fallacieux et spécifiquement vide, sur l’imposture au service des intérêts personnels, ne peut perdurer devant l’arithmétique des réalisations concrètes.
Car, à défaut d’un agenda politique propre de portée stratégique, elle s’est muée, par opportunisme et amoralisme politiques, en une excroissance d’une pseudo-opposition tristement célèbre aujourd’hui installée à l’étranger.
Voilà pourquoi les Mauritaniens ne peuvent mettre leur confiance et leur avenir entre les mains d’un tel groupe politique.
Des Mauritaniens qui savent pertinemment par leur culture et leur maturité politique, qu’ aucune grande ambition politique, nulle stratégie ne peut être bâtie sur les slogans creux et la parole verbale . Ils savent au contraire que la politique est sous la dictature du réel, qui se ressent, se palpe, au-delà des mots et des slogans, parce que répondant parfaitement aux préoccupations quotidiennes des populations.
C’est pourquoi, ils apportent leur soutien sans faille au président Mohamed Ould Abdel Aziz. Un soutien qu’Ils expriment à chaque fois que de besoin ; ils viennent de le faire lors du référendum pour l’avènement d’une troisième république et pour accompagner la roue de l’histoire en ces temps de mutations profondes ;pour continuer notre stratégie singulière fondée sur l’interaction organique entre le développement et la démocratie, un tandem dont les acquis sont aujourd’hui indéniables.
Dans ces conditions, il ne reste plus à l’opposition extrémiste que les slogans cacophoniques scandés au cours des marches et des meetings, et qui sont en réalité les symptômes du processus d’annihilation dans lequel elle est engagée.