On peut dire que l’opposition en Mauritanie a été longtemps prise en otage respectivement par deux partis politiques depuis la mise en place du processus démocratique à savoir ;l’union des forces du progrès (UFP )et le rassemblement des forces démocratiques (RFD).
Aujourd’hui ; il ne fait sans nul doute que ces deux partis n’ont fait que diviser davantage les mauritaniens et n’ont pas été à la hauteur des attentes des mauritaniens en terme de cohabitation nationale et de projet cohérent de société de lutte pour les droits des minorités.
Quelle Mauritanie ? une Mauritanie qui s’adapte à la marche continentale et mondiale mais cette concrétisation nécessite inéluctablement une certaine rupture qui consistera à faire de l’esprit de chaque mauritanien de voir les choses extérieures avec son propre regard selon une attitude égocentrée .Notons c’est en écartant son appartenance à une culture à un parti et une façon de voir que le sujet acquiert la capacité de raisonner et de comparer disait Gaston Bachelard sur la notion de l’obstacle épistémologique.
Croyez moi sans cette rupture nous n’arriverons jamais ! à cet effet nous devons avoir le courage de briser en plusieurs morceaux cette dichotomie entre la critique du gouvernent permise et la réserve de l’opposition autorisée ce qui est loin d’être objectif et démocratique.
Sommes nous capables de porter un regard critique sur les effets présumés de l’action de ces deux partis (l’UFP et le RFD) en terme de performance politique ?
On peut faire un bilan au bout d’un certain temps ce que l’on peut constater que l’UFP et le RFD S’opposent pour s’opposer mais ne s’opposent nullement pas pour dénoncer sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur certains points névralgiques de la situation de la Mauritanie surtout en terme d’unité nationale.
L’histoire nous montre que ces deux partis s’intéressent plus aux petits détails comme suppression de la limite d’âge pour l’élection présidentielle d’une part et des guerres de rivalité interpersonnelle d’autres parts qu’aux grandes questions du pays surtout au tour d’un grand projet alternatif .De plus ces deux partis(l’UFP et le RFD) mènent en bateau d’une manière redoutable et à la fois sournoise une partie de la population à un jeu systématique de boycott à certaines échéances électorales qui devaient redynamiser le pluralisme.
Dans ce contexte peut on continuer de considérer l’UFP et le RFD comme des partis politiques ?
Disons la question mérite d’être posée à savoir la définition classique d’un parti politique est de servir à jouer un rôle majeur dans un système politique à cet effet le parti politique apparait comme une forme d’organisation qui rassemble les citoyens autour d’un objectif politique dont le but est d’exercer le pouvoir.
Au regard de cette définition le fossé est creux l’l’UFP et le RFD s’éloignent et s’opposent étrangement à cette définition comme SANGRAVA est éloigné de NOUAKCHOTT .
Le droit Mauritanien ne doit pas être durablement figé il devait évoluer à tout moment c’est d’ailleurs en ce sens qu’il ya urgence de légiférer sur la passivité et de la dangerosité de l’UFP et le RFD par une mesure de dissolution soit par un décret du conseil des ministres ou par une décision de la chambre administrative de la cour suprême de Nouakchott qui sont les seules autorités compétentes juridiquement.
Chaque Mauritanien peut avoir son opinion politique ,militante ou personnelle sur cette question au regard du comportement irresponsable de ces deux groupuscules (l’UFP et le RFD).
Sachant que l’UFP et le RFD devaient remplir d’une manière assez honnête les fonctions de structuration de l’opinion publique par l’animation d’un débat politique et par une politique de définition des grandes orientations.
A ce jour tout cela fait largement défaut, ces deux groupuscules (l’UFP et le RFD) ne souhaitent pas le développement de la Mauritanie par le passage nécessairement d’ une cohabitation pacifique et sont loin de concourir à l’expression du suffrage universel .
Disons honnêtement quand on s’éloigne de ce rôle majeur forcement on n’aide pas la Mauritanie alors on est son ennemi et les ennemis peuvent venir de l’intérieur aussi.
l’UFP et le RFD sont deux ennemis endogènes de la Mauritanie dans la mesure ou ils ont contribué à diviser les Mauritaniens en plusieurs blocs et sans apporter des solutions concrètes auxquelles ces Mauritaniens espéraient .C’est dans ce contexte que la chute des militants et adhérents a été vertigineuse et prive ces deux groupuscules d’aucune implantation dans le paysage politique.
Dans cette situation ;il faut bien revoir en profondeur et de réfléchir sur les nouveaux défis de l’action politique en Mauritanie afin de mieux comprendre les problèmes et les enjeux fondamentaux liées à l’émergence d’une nouvelle action publique.
On peut dire analogiquement que ces deux partis (l’UFP et le RFD) ressemblent typiquement quasi identiques à une société hermétiquement fermée décrite par le philosophe Karl POPPER qui défendait l’idée d’une société ouverte qu’il opposait à celle de société fermée. Car la société fermée est ancrée toujours dans des croyances et refuse catégoriquement toute modification, elle est aussi autoritaire et totalisante refuse la critique et nie tout.
Ce rationalisme critique de Popper Karl signifie qu’aucune thèse de l’UFP et le RFD ne peut se déclarer comme une vérité définitive car le savoir augmente par des rectifications successives, par l’élimination des erreurs.
Faut il joindre ma voix à celle de François Fillon ? qui disait : « dans la défaite ,le chef se retire sans chercher d’excuses et sans donner de leçons ».
Les deux dirigeants de ces deux groupuscules devaient humblement se servir de cet exemple !AMIN.
Par Dieng Harouna à Lyon