Le député de l’opposition et chef de la Coalition des forces populaires (CFP), El Id Ould Mouhameden, a promis d’entreprendre, pour sa coalition, des activités sur le terrain pour activer et rétablir le rôle de l’opposition après cinq années d’inaction et d’absence.
La Coalition des forces populaires de l’opposition a programmé des festivals et des rassemblements pour protester contre les politiques du gouvernement, dont la date sera annoncée prochainement, notant que le public a demandé l’organisation de ces activités de l’opposition depuis un certain temps.
Ould Mouhameden s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue par la coalition en présence de ses dirigeants, y compris les dirigeants historiques de l’opposition, pour commenter les politiques du gouvernement annoncées par le Premier ministre Mokhtar Ould Diay au cours des derniers jours.
L’avocat et député de l’opposition a soutenu que les gouvernements mauritaniens ont toujours été soit incapables, soit réticents, soit même complices dans l’élaboration de solutions radicales aux questions de l’esclavage et du passif humanitaire, malgré la promesse faite par le président lors de son premier mandat de les résoudre, une promesse non tenue à ce jour selon lui.
A propos de l’esclavage, il a souligné la nécessité de prendre des mesures drastiques dans un climat de consensus, de stabilité et de cohésion nationale, considérant que l’esclavage ne peux plus servir de marketing politique pour marquer des points sur le dos des victimes et des personnes affectées par ce phénomène.
Ould Mouhameden, « comme toute l’élite nationale », place des espoirs exceptionnels dans les revenus du gaz pour transformer l’économie du pays, pourvu que le gouvernement soit ouvert au peuple et à l’élite politique pour l’édifier sur l’état d’avancement du plan de gestion des revenus issus de cette manne.
En l’absence de cette ouverture, le député craint que les revenus du gaz se retrouveront dans les poches des corrompus, à l’instar des autres richesses qui n’ont pas servi l’économie du pays, non pas parce qu’elles aient été rares, mais bien à cause de la corruption et du manque de vision.
Il a déclaré que le taux de croissance de l’économie du pays, qui est de quatre à cinq pour cent, est insuffisant et ne devrait pas augmenter, alors que l’économie du pays a besoin d’un taux de croissance de neuf à dix pour cent pour sortir de la situation actuelle.
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