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L'Agriculture irriguée en Mauritanie : hier, aujourd'hui et demain

Jeudi 23 Novembre 2017 - 12:06

L'Agriculture irriguée en Mauritanie : hier, aujourd'hui et demain
A l’heure des bilans et perspectives commémoratifs du 57 éme  anniversaire de notre indépendance, il me revient  d’aborder ce secteur  clé du développement où j’ai été témoin parfois actif de son développement historique.
         C’est suite aux famines suite aux sécheresses de 1968 au 1970 que l’irrigué était devenu une priorité ..
 
1- Hier …l’irrigué.
 
Pour rappel, jusqu’en 1984 l’Etat à travers la SONADER sur instruction de nos planificateurs   internationaux interdisait toute culture du riz dans le site à l’Ouest de Rosso au  faux prétexte de la salinité qui se limitait à réaliser par les villageois manuellement à la pelle et brouette 50ha/an avec l’appui de la Hollande et du FED dans toute la Wilaya du Trarza  Si non s’endetter pour réaliser l’ha à 1000.000 UM dans de gros périmétres à Boghé et Kaédi.
 
Affecté Préfet de Keur Masséne en fin 1983 j’avais pris l’initiative de sortir des sentiers battis par l’aménagent gratuit de 1000 ha ( au prix d’un méchoui et quelques cadeaux artisanaux à la direction de la SGE , société française qui construisait le Barrage de Diama) dans la zone interdite ( malgré l’opposition virulente de la SONADER qui me rappelle l’opposition actuelle du Ministère de l’Education à mon initiative d’enseignement intensif et gratuit Cerveaux des Oasis qui économise pourtant à l’Etat et parents d’éléves prés de 70% des frais ( temps et argent) des coûts de l’Education) .
 
Démissionnaire en 1985 de la fonction publique j’ai continué à vulgariser le Systéme d’aménagement mécanisé au profit d’éleveurs frappés par une forte famine et privés encadrés par mon Bureau d’Etudes BEERAM qui avait permis au Trarza pour réaliser en 1987 et 1988 un rythme d’aménagement de 5000 ha/an bloqué par la politique du PASA de la Banque Mondiale en 1988 qui avait multiplié par 10 des coûts des facteurs de production (3 dévaluations de la monnaie, taxation des équipements et intrants, désengagement de l’Etat par le vide…) . Politique contre laquelle j’avais créé l’actuelle Fédération des agriculteurs (ancienne FAEM) en 1988 qui accueille aujourd’hui le Président Aziz au canal de l’Aftout.
 
 Depuis la construction de la Digue rive droite par l’OMVS et ses 8 vannes de 205m3/s  (dont seul 1m3/s a été valorisé sur instructon de la Banque Mondiale pour l’adduction d’eau de Nouakchott) en 1990, j’avais régulièrement dénoncé le détournement de nos ressources d’eau pour les oiseaux migrateurs européens vers l’Afrique du Sud et vers l‘Océan et revendiqué la construction du canal de l’Aftout ahel vers Nouakchott comme promis par la France en 1958 à Saint Louis.
 
Projet que la France ,  Ould Daddah, et Maaouiya avaient promis de réaliser sans succèset que notre actuel a engagé sur fonds propres du Budget de l’Etat.
 
2-Aujourd’hui… l’irrigué
 
Aujourd’hui , je suis fier d’apprendre que le Delta et Aftout de Keur Masséne , jadis interdits d’agriculture irriguée maîtrisent désormais  l’eau  du canal que nous inaugurons pour irriguer   25.000 ha sans pompage qui dépasse la surface aménagée sur le reste du fleuve où hélas on continue à encourager un compte d’exploitation négatif du fait des politiques dictées de l’extérieur.
 
3- Demain … l’irrigué du Delta et le nouvel espoir de l’irrigué du Sahara des Wilayas du Nord.
 
La nouvelle surface irriguée  de l’Aftout et le Delta que notre pays peut potentiellement multiplier par 10  après construction du canal de drainage pour valoriser les 205m3/s pour la maîtrise desquels on s’était endetté si les technocraties serviles aux planificateurs extérieurs ne s’y opposent pour freiner la courageuse volonté du Président Aziz que je tiens à féliciter ce22/11/ 2017.
 
Depuis l’inauguration hier de la station  éolienne de 100MW à Boulenouar et de la première usine de dessalement d’eau de  l’océan ouvre de nouveaux horizons de valorisation des immenses terres du Sahara des Wilayas du Nord aptes à  créer  des dizaines de milliers d’emplois  à revenus durables  pouvant atteindre 100 fois l’offre d’emploi au jeunes et de revenus du secteur minier.
 
Si le revenu de l’ha du riz est plafonné à 500.000 UM celui des nouvelles options de palmeraies modernes télé-irrigués proposées peuvent atteindre 10.000.000  UM à 20.000.000 UM par ha grâce à la possibilité de dessalement à faibles coûts par l’énergie des eaux de l’Océan  et d’exploitation des 3 étages en fruitiers, céréales, légumes, aliments de bétail.
 
 Mon souhait est de permettre aux nouvelles Commissions régionales de comprendre l’impressionnant potentiel qui existait, existe et existera dans le terroir pour engager la vitesse supersonique du développement de notre pays dans les domaines de l’Agriculture mais aussi de l’Education  qui traînent et parfois reculent.
                                    Nouakchott le 22 Novembre 2017
Cheikhany Ould Sidina
Maire de Maaden El Ervane
Expert en Développement

source adrar-info.net
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