L'idée d'organiser la fête d'indépendance nationale dans l'une des capitales régionales est judicieuse.
A condition qu'elle ne traduise pas seulement une de ces opérations de simple propagande politicienne auxquelles notre pays est habitué de la part des pouvoirs et qui finissent habituellement comme un simple feu de paille.
Kaédi a été choisie pour la fête de cette année. Aucune autre ville ne mérite plus que Dimbé cet honneur. Mais la ville n'a pas oublié la fameuse prière qu'elle avait accueillie en son temps et qui a surtout servi la "com" du nouveau régime putschiste, pour emporter le soutien des négroafricains si sensibles aux gestes symboliques du Président renversé, M. Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans la perspective d'un règlement effectif et définitif du "passif humanitaire".
Kaedi a accueilli la prière mais est blessée encore aujourd'hui de n'avoir servi que de cheval de Troie dans les manoeuvres politiciennes du Président Mohamed Ould Abdel Aziz.. Car rien de ce qui avait été promis n'a été respecté.
La situation s'est même aggravée avec notamment le désastre de l' "enrôlement" discriminatoire dont les soubresauts ont provoqué la mort du jeune Mangane, pas très loin de Kaédi, à Maghama la Fière.
Le peuple a de la mémoire et les Kaédiens sont connus pour leur sens aigu de L'histoire. Personne ne sait mieux qu' eux accueillir et honorer. Mais nul mieux qu'eux ne connaît ce que signifient le sens de la parole donnée et celui de la dignité. Ils le prouveront encore sans doute.
Gourmo Abdoul Lo
Facebook - Le 8 octobre 2017
source kassataya.com