Les blogueurs et les élites des réseaux sociaux qui suivent la réalité du pays, s’intéressent actuellement aux premières attaques de déconsidération ,lancées par la cellule du cabinet de la présidence, contre le général de division , chef des états majors des armées Mohamed Ould Ghazouani et ce,au moment où le futur de « l’homme mystérieux » reste vaguement ambigu .
La majorité de ceux qui ont suivi les écrits du Dr Mohamed Ishaq El-Kounti (SGA de la présidence), dans son article aujourd’hui, titré : « Jusqu’à la fin de la bataille .. l’homme de l’ombre », considèrent qu’il s’agit là du premier ciblage systématique du chef des états majors des armées et un avertissement officiel au président Mohamed Ould Abdel Aziz quant aux conséquences d’accorder délégation à son ami,tout en lui rappelant , le sort de Gamal Abdel Nasser.
El Kounti a écrit :
« Anouar Assadat, que Dieu ait pitié de lui, était un homme mystérieux. Nationaliste, hostile aux Anglais et proche du palais! Aventurier prudent …A rejoint l’Organisation des Officiers Libres. Mais ,la nuit de la révolution, il préféra aller au cinéma au lieu d’accomplir le devoir qui lui était assigné. Pour s’entourer d’une vigilance accrue, pour lui-même, en cas d’échec de la révolution,il a provoqué une altercation et a insisté pour enregistrer l’incident au poste de police. Quand la révolution a réussi ,il à rejoint ses camarades, qui l’ ont chargé de lire le communiqué numéro 1. »
El Kounti ajoute que Assadat est resté « conservateur avec précaution , après que les choses se sont arrangées pour Nasser. Il était proche de lui sans être impliqué dans les conflits autour de lui … Il se cachait sous Nasser, laissant aux ‘autres leurs ambitions . Il ne voulait pas « s’impliquer » dans la « révolution Nasser » mais voulait rester au dernier plan en attente d’une opportunité ».
El Kounti a rapporté un autre exemple de la réalité locale en écrivant :
« Le colonel Maaouiya Ould Taya prenait sa (1ére) femme, que Dieu la bénisse, chaque dimanche soir au club libanais, laissant ses collègues conspirer les uns contre les autres. Tout en se cantonnant à l’ombre son nom paraissait dans tous les comités militaires depuis le salut , le redressement.. Même, lorsque Haidala, était informé de sa conspiration contre lui, il s’en est moqué n’en croyant pas ses rêves. »
Puis El Kounti mit le cap sur l’Algérie:
« Le colonel Chadly Ben-jedid n’était qu’un officier, parmi des dizaines , qui ont servi dans l’armée française. Puis ils ont rejoint le Front de libération. Il est devenu ministre de la Défense parce qu’il était «sans ambition». Les ambitions dans la succession de Boumediene étaient partagées par Mohammed Saleh Yahyaoui et Abdelaziz Bouteflika.
Mais l’homme de l’ombre, Chadly Ben jedid a supplanté le défunt, coupant cours à l’ espoir des aspirants . Il a conspiré contre le projet social, économique et politique, mis en œuvre par Boumediene, comme Assadat s’est également retourné contre le projet Nasserien et a mis en prison les camarades de Nasser ».
El Kounti a tenté de détourner les lecteurs en leur faisant croire que ses propos concernent le parti « Tawassoul ». En sélectionnant quelqu’un de la même région pour se couvrir, en la personne du nouveau chef de ce parti, Mohamed Mahmoud Ould Seyidi, il a donné à l’élite une grande envie de lire son article , malgré que l’homme n’ait rien à voir avec Tawassoul ,et ne soutient aucun ami aspirant à sa présidence.
D’ailleurs, ce parti vient juste, en effet, de clore un congrès national qui ne donne aucune chance à tout plan d’ « héritage »à un dauphin ou coup d’état contre sa direction.
Source : http://zahraa.mr/node/17113