Hommage au policier-modèle
La plupart des automobilistes et passagers qui passaient par le carrefour « Mess des officiers »gardent certainement en mémoire la silhouette élancée de feu le policier Cheikh Sarr. Ce fameux homme de loi passa plus d'une dizaine d'années à régler la circulation en ce croisement régulièrement embouteillé en son absence. Par son dévouement, sa rigueur au travail et son respect envers tous, ce fils du fleuve fit l'admiration de tous. Quoique brigadier-chef, il s’appliquait à laisser ses hommes au repos, assumant toujours pleinement ses responsabilités à ce poste. La circulation reprenait aussitôt et l'embouteillage prenait fin. Fermeté mais aussi sourires et taquinement des automobilistes aidant, il parvenait toujours à débloquer les plus difficiles situations. Ouvrant une voie par ci, intervenant avec finesse par-là, il savait ouvrir avec intelligence la voie. On le vit à plusieurs reprises ordonner à des chauffards qui tentaient de forcer le passage de rebrousser chemin.
En cas de refus, il se plaçait devant la voiture pour la bloquer et parlementait pour convaincre son conducteur de faire marche arrière. Toujours avec succès car il ne manquait jamais de respect envers quiconque ni menaçait de le punir. Empêchant systématiquement ses agents d'utiliser la violence contre certains arrogants, il n’accepta jamais la moindre offre de corruption...
Je le remarquai en 2006, juste deux ans avant sa retraite. J'écrivis alors plusieurs papiers sur Nouakchott-info, louant les énormes efforts de ce soldat inconnu. Lorsqu'il quitta son emploi, j’interpelai à plusieurs reprises les hautes autorités pour qu'il soit au moins honoré pour son mérite. C'est finalement en 2009 qu'il fut décoré par le ministre de l'Intérieur. On le recruta plus tard comme formateur à l'École nationale de la police. Il fut aussi chargé de superviser les stages pratiques des pionniers du GGSR. À chaque fois qu'on se rencontrait, il m'étreignait en disant: « Mon frère, je ne sais pas comment te remercier. - Je n’ai fait que mon devoir », lui répondais-je, « en m’efforçant de suivre ton propre exemple. »Espérons que nos forces armées et de sécurité, ainsi que tous nos fonctionnaires, s’appliquent eux aussi à cultiver les qualités du défunt Cheikh Sarr ! Qu'Allah l'accueille en Son saint paradis, amine ! Je propose que ledit carrefour porte désormais son nom.
Une bande de violeurs épinglée
Au quartier Riyad, une bande de jeunes voyous sévissait depuis un mois, braquant et volant en tous sens. Et commettant de surcroît nombre de viols. Ils tendaient des pièges à des fillettes, les droguaient le plus souvent, avant de les mener en des coins isolés pour en abuser un à un. Il y a deux jours, ils embarquaient ainsi une jeune fille au PK 10. Elle les suivit volontairement, croyant qu'ils l'emmenaient vers une soirée dansante. Une fois conduite en un lieu isolé et sombre et se voyant agressée par leur chef, elle se met à hurler au secours. Heureusement pour elle, un homme passant tout près accourt et les lascars s’enfuient. Dans sa hâte, l'un d'eux se blesse au pied. L'homme providentiel conduit l’adolescente au plus proche commissariat de police. La traque des criminels commence et la piste du blessé qui s'est fait soigner dans un cabinet médical privé permet d’arrêter toute la bande.
Moto suspecte ?
C’est à moto que beaucoup de malfaiteurs opèrent en notre capitale. La fameuse bande de motocyclistes qui sema la terreur en 2019 dans plusieurs quartiers de la ville hante toujours les mémoires. Ils avaient braqué nombre de boutiques de femmes et des piétons à Arafat, Mellah et El Velloudja. Le commissariat de police Arafat 2 saisissait, ces dernières années, plus d'une vingtaine de motos dans les repaires des malfaiteurs épinglés.
La semaine dernière, la BRB de la wilaya-Sud lance des recherches pour arrêter un suspect se déplaçant à moto. Ils arrêtent à Riyad un jeune paraissant correspondre au profil et le placent en garde-à-vue. Deux jours plus tard, son père se présente en compagnie de témoins pour clamer haut et fort l'innocence de son fils. Les flics acceptent de relâcher celui-ci mais gardent la moto et les articles saisis sur son conducteur. Motocycliste sans reproche mais moto toujours suspecte, donc ? Je vous assure, mon cher cousin, que vous avez dit bizarre…
Mosy
lecalame