Les voleurs de batteries sévissent
Le vol de batteries de voitures est devenu routinier. Quotidiennement, des déclarations de tels vols sont enregistrées dans la plupart des commissariats de police de Nouakchott. Un phénomène qui connaît parfois des baisses relatives avant de ressurgir de plus belle. Au cours des deux semaines passées, certaines zones d'Arafat – surtout en sa partie Nord – en ont connu une notable recrudescence. Auparavant, ces vols se passaient surtout la nuit. Actuellement, c’est aussi en pleine journée... Il y a quelques jours, au quartier Carrefour, non loin du commissariat Arafat 2, une dizaine de batteries ont été subtilisées alors que les véhicules étaient garés sous des réverbères et des caméras de surveillance. Les images ont montré un individu au visage cagoulé en train de démonter les batteries pour les transporter à bord d'un véhicule garé dans un coin obscur pour qu'on ne puisse pas en noter la plaque d'immatriculation...
L'imam d'une mosquée audit Carrefour a perdu la batterie de sa voiture vers 13h alors qu'elle était garée devant sa maison. Le boutiquier voisin a vu quelqu'un s’y affairer mais a cru qu'il s'agissait d'un mécanicien en train de la réparer. Au Ksar la semaine passée vers 10h, on a constaté que toute une rangée de véhicules garés non loin de l'hôpital Mère et Enfants a perdu ses batteries. Les images des caméras ont montré deux jeunes hommes au visage masqué par des turbans. Ces jeunes voyous sont arrivés à bord d'une Toyota Avensis dont les plaques étaient couvertes par du papier. Ils ont forcé l'ouverture des capots pour débrancher et ramasser les batteries une à une avant de disparaitre. Au quartier Virage Ould Greïmich, les voleurs qui venaient d’enlever plusieurs batteries ont été obligés de fuir, abandonnant leur matériel de travail : clefs, tournevis, scies à métaux, etc. ; parce qu'après avoir tenté de forcer le capot d'un véhicule, ils ont eu à faire avec la sonnerie d'alarme de celui-ci, déclenchant illico leur sauve-qui-peut...La police demeure dans l'incapacité de mettre ces bandes hors d'état de nuire.
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Les malfaiteurs matinaux
À l'aube, certains se déplacent pour aller prier à la mosquée. D'autres sont obligés de se rendre au travail à cette heure matinale. Une autre catégorie préfère faire du sport tout aussi tôt. Une faible circulation commence donc entre 5h30 et 6h du matin. Certains malfaiteurs rentrés bredouilles la nuit profitent eux aussi de ce moment pour opérer. On se rappelle des fameuses bandes qui n'opéraient qu'à l'aube à Bouhdida et Tin Soueïlim. Armés de machettes, ils ont semé la terreur durant une période. Ils braquaient et agressaient tout passant. Plusieurs d'entre eux finirent en taule, d'autres s’éclipsèrent...
Des malfaiteurs armés de couteaux continuent à couper les routes de ceux qui se rendent à la mosquée à Arafat, El Vellouja et Mellah. L'un d'eux qui guettait une proie aperçoit un homme marchant lentement vers la mosquée. Il le salue et lui demande des allumettes pour allumer sa cigarette. « Pas de problèmes, approche ! », lui répond l'homme en mettant sa main à sa poche. Content d'avoir tiré dans le mille, le malfaiteur avance en cachant son poignard qu'il compte mettre au cou de sa victime pour le délester de tout. Mais voilà qu’à sa plus grande surprise, l'homme tire un pistolet de sa poche ! Le bandit a été ensuite ligoté et embarqué au commissariat...
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Les petits ferrailleurs
Chaque jour au petit matin des dizaines de bambins se lèvent très tôt. Mais pas pour aller à l'école : par groupe de trois ou quatre, ils embarquent sur une charrette, le plus souvent volée. Et de s’éparpiller en suivant aux quatre coins de la ville, accompagnés de chiens. Les voilà aux tas d'ordures, aux ateliers, aux garages mécaniques et autre lieu censé détenir quelque ferraille. Ils passent dans les rues et collectent tout morceau de fer ou autre métal délaissé. Ils essaient aussi de dérober les restes de fer de construction dans les chantiers ou encore, sur les toits des maisons, les tuyaux des climatiseurs. Certains d'entre eux profitent de ces randonnées pour cambrioler et voler tout ce qui leur tombe sous la main...
Surnommés « El kowlaba », ces jeunes revendent la ferraille à bas prix a des clients peu regardants sur l’origine et la qualité de celle-ci. Leur grande majorité est issue de l'une des composantes de notre peuple mais on y trouve parfois des éléments des autres composantes. Ils apportent un peu de revenus à leurs familles démunies. Une petite partie d'entre eux ne s'adonnent à ce travail que pendant les vacances ou durant les weekends.
Mosy
lecalame