Face aux menaces récurrentes du Polisario de blocage du passage d'El Guerguerate, le voisin mauritanien a décidé d'intervenir, ses intérêts économiques étant en jeu.
Le chef de l’armée mauritanienne, le général Mohamed Ould Meguett nommé à ce poste en juin dernier, s’est rendu dans les camps de Tindouf. Une visite non-officielle de seulement quelques heures, au cours de laquelle il s’est réuni avec le chef du Polisario et ses collaborateurs, révèle le média Nouadhibou Today.
La question du blocage d’El Guerguerate a été le principal sujet abordé par les deux parties. Le militaire, un ancien des services de renseignements et de la lutte antidjihadiste, aurait signifié à ses interlocuteurs au Polisario que la fermeture du passage nuirait gravement à l’économie mauritanienne, mettant ainsi davantage de pression sur le clan de Brahim Ghali, peu enthousiaste à entreprendre une telle aventure. En revanche, Bachir Mustapha Sayed et Lamine Ould El Bouhali y sont favorables.
Un blocage du passage se traduirait par des pertes de recettes financières pour la douane du voisin du sud qui impose des taxes sur les camions en provenance du Maroc et par une flambée des prix des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes. Pour le moment, la Mauritanie n’a pas d’autre alternative pour alimenter son marché. Le passage frontalier Zouirate-Tindouf, inauguré en août 2018 par des officiels algériens et mauritanien, bat de l’aile.
Des médias mauritaniens contre le blocage
La visite du chef des armées intervient alors que le Polisario agite une nouvelle fois la menace de fermer le passage le 12 octobre prochain. Le choix de la date n’est pas fortuit puisqu'il coïncide avec la tenue de la première réunion du Conseil de sécurité, consacrée à l’examen de la question du Sahara occidental. D’ailleurs, «le ministre conseiller» de Brahim Ghali, Bachir Mustapha Sayed incite, dans des messages audio, ses fidèles à s’embarquer dans l’aventure du blocage.
Le déplacement du général Mohamed Ould Meguett au camp Rabouni et ses discussions avec Brahim Ghali a été précédé par la publication d’articles dans la presse mauritanienne mettant en garde contre l’éventualité d’une paralysie de l’activité à El Guerguerate. «Quand cessera le Polisario de jouer avec les intérêts de la Mauritanie ?», a écrit l’agence d’information Al Wiam. Même son de cloche chez Al Marabiï qui s’interroge sur «Les intérêts mauritaniens et le Front séparatiste». «Le Polisario est dans une impasse en raison de l’échec de son plan de fermer El Guerguerate», note pour sa part la publication Chati.info.
Les relais du mouvement séparatiste en Mauritanie peuvent voir dans cette campagne la main du Maroc, mais les arguments présentés par une partie de la presse restent purement d'intérêt national.
Outre le parrain algérien, la Mauritanie reste le seul pays maghrébin à reconnaitre la «RASD». Une reconnaissance réaffirmée, d’ailleurs, par le président Mohamed Ould Ghazouani lors d’une interview accordée, en mars, à des médias locaux et par l'accueil chaleureux qu'il réserve aux émissaires du Polisario. Reste à savoir si le Polisario maintiendra son projet de blocage d’El Guerguerate, au risque de se mettre à dos son allié mauritanien.
yabiladi
Le chef de l’armée mauritanienne, le général Mohamed Ould Meguett nommé à ce poste en juin dernier, s’est rendu dans les camps de Tindouf. Une visite non-officielle de seulement quelques heures, au cours de laquelle il s’est réuni avec le chef du Polisario et ses collaborateurs, révèle le média Nouadhibou Today.
La question du blocage d’El Guerguerate a été le principal sujet abordé par les deux parties. Le militaire, un ancien des services de renseignements et de la lutte antidjihadiste, aurait signifié à ses interlocuteurs au Polisario que la fermeture du passage nuirait gravement à l’économie mauritanienne, mettant ainsi davantage de pression sur le clan de Brahim Ghali, peu enthousiaste à entreprendre une telle aventure. En revanche, Bachir Mustapha Sayed et Lamine Ould El Bouhali y sont favorables.
Un blocage du passage se traduirait par des pertes de recettes financières pour la douane du voisin du sud qui impose des taxes sur les camions en provenance du Maroc et par une flambée des prix des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes. Pour le moment, la Mauritanie n’a pas d’autre alternative pour alimenter son marché. Le passage frontalier Zouirate-Tindouf, inauguré en août 2018 par des officiels algériens et mauritanien, bat de l’aile.
Des médias mauritaniens contre le blocage
La visite du chef des armées intervient alors que le Polisario agite une nouvelle fois la menace de fermer le passage le 12 octobre prochain. Le choix de la date n’est pas fortuit puisqu'il coïncide avec la tenue de la première réunion du Conseil de sécurité, consacrée à l’examen de la question du Sahara occidental. D’ailleurs, «le ministre conseiller» de Brahim Ghali, Bachir Mustapha Sayed incite, dans des messages audio, ses fidèles à s’embarquer dans l’aventure du blocage.
Le déplacement du général Mohamed Ould Meguett au camp Rabouni et ses discussions avec Brahim Ghali a été précédé par la publication d’articles dans la presse mauritanienne mettant en garde contre l’éventualité d’une paralysie de l’activité à El Guerguerate. «Quand cessera le Polisario de jouer avec les intérêts de la Mauritanie ?», a écrit l’agence d’information Al Wiam. Même son de cloche chez Al Marabiï qui s’interroge sur «Les intérêts mauritaniens et le Front séparatiste». «Le Polisario est dans une impasse en raison de l’échec de son plan de fermer El Guerguerate», note pour sa part la publication Chati.info.
Les relais du mouvement séparatiste en Mauritanie peuvent voir dans cette campagne la main du Maroc, mais les arguments présentés par une partie de la presse restent purement d'intérêt national.
Outre le parrain algérien, la Mauritanie reste le seul pays maghrébin à reconnaitre la «RASD». Une reconnaissance réaffirmée, d’ailleurs, par le président Mohamed Ould Ghazouani lors d’une interview accordée, en mars, à des médias locaux et par l'accueil chaleureux qu'il réserve aux émissaires du Polisario. Reste à savoir si le Polisario maintiendra son projet de blocage d’El Guerguerate, au risque de se mettre à dos son allié mauritanien.
yabiladi