Maaouya qui, comme vous, « Seyidoune » ? Heureusement qu’Allah nous a gratifié d’un homme si bon ! Si durable, si inoxydable ! Al hamdou lillahi, j’avais tellement peur pour la Mauritanie ! Mais, al hamdou lillahi, depuis que j’ai vu votre fils béni, je suis complètement rassuré. Et quoi encore ? Si vous ne vous représentez pas, Excellence Président National Indispensable Valeur de tous les temps, je me suiciderai. Wallahi ! Si vous ne vous représentez pas, Honorable Bienfaiteur de tous les temps… à qui allez-vous donc confier le pays ? A qui, Excellence, laisser la responsabilité pour laquelle vous êtes Seul fait ?
Nous avons encore besoin de vous, Excellence Président Fondateur Elévateur, pour trois mandats dont chacun jumelé avec un autre, et nous verrons, après, si nous sommes prêts à vous laisser partir. En termes arithmétiques, encore trente ans, donc, pour commencer à réfléchir à une quelconque alternance. Aux environs de l’horizon 2047. Hé, c’est Président qui a sécurisé contre la peur ! C’est Président qui a nourri contre la faim ! Qui d’autre, comme lui, « Seyidoune » ? Les premiers mandats que je connus s’appelaient, respectivement, mandat postal et mandat de Sembène Ousmane. Le premier, quand, tout petit, j’entendais qu’un tel a envoyé un mandat à ses parents. C’était souvent un petit montant, providentiel, venu par la poste.
Le second, un roman programmé à l’étude des élèves de Seconde, série lettres modernes françaises. Il n’y avait pas encore de mandat présidentiel. Ni premier. Ni deuxième. Ni troisième. Ni quatrième. Y avait pas de général. Pas de coup d’Etat. Ni militaire. Ni constitutionnel. Amendements ? Ça, moi, je ne connaissais pas. Tu seras amendé, disions-nous à nos amis qui ne respectaient pas les règles organisant nos groupes d’âge. Généralement, c’était un thé plus « autant de nous » de petites miches de pain de bois. Et tout ça ne faisait pas vingt à trente ouguiyas. Réellement, si maintenant, comme disent certains, depuis quelque temps, partout : de Dafor à Hsey Lougar et de là-bas à Terbekou, vers Fassala, puis de là-bas vers Méidina ou Bagdad, sur le fleuve Sénégal, à quelques encablures de Ndiago ; si, comme ils disent, il faut que les amendements constitutionnels passent, sinon, tout le pays est foutu, ça va être l’Apocalypse ! La fin des temps, l’anéantissement total, la destruction, le rasage !
Si l’on ne décide pas, en votant tous oui, de mettre deux bandes rouges au drapeau, de changer l’hymne national, de se débarrasser de cette encombrante chambre du Sénat et de supprimer la Haute cour de justice : le ciel va nous tomber sur la tête, la terre va crouler sous nos pieds, la malédiction va s’abattre sur le pays, les puces, les sauterelles, la peste, le choléra, anéantissant les richesses naturelles, les investissements, les financements, les projets de développement... Que tout va s’arrêter, illico ! Que c’est un tournant, un virage, un rendez-vous avec l’Histoire. Là, il faut bien que tout le monde réfléchisse. En même temps, s’il vous plaît. A haute voix, mesdames-messieurs. C’est l’avenir du pays qui est en jeu. Attention, danger de mort ! Mauritaniens, Mauritaniennes, peuple de Héros, la Direction Nationale Très Eclairée (jusqu’à l’éblouissement) a décidé de reprendre les choses en main, à travers des manœuvres nationales dont la phase du referendum sur les amendements constitutionnels ne constitue qu’une composante, transitoire, vers l’opérationnalisation d’autres élucubrations pour que continue à vivre le pays, au-delà de deux, trois ou quatre mandats.
La Mauritanie, ce n’est pas la France. Pourquoi ? Parce que nous, on a des hommes comme Ould Maham et Ould Hademine. Nous n’avons pas Emmanuel Macron ni Marine Le Pen. Oui-oui. Non-non. Parité. Second tour. Imaginez Edouard Philippe ou Cambadélis appeler à violer la Constitution française. Publiquement. Mine de rien. Comme ça. Vulgairement. ‘’Alla kouli Hal ‘’ comme qui dirait, jamais deux sans trois. Il faut savoir compter. Un. Deux. Trois. Un président indispensable. Un président inoxydable. Un président insondable. Ça ne se voit pas tous les jours. Sacrée bande de phénomènes !
Salut.
Nous avons encore besoin de vous, Excellence Président Fondateur Elévateur, pour trois mandats dont chacun jumelé avec un autre, et nous verrons, après, si nous sommes prêts à vous laisser partir. En termes arithmétiques, encore trente ans, donc, pour commencer à réfléchir à une quelconque alternance. Aux environs de l’horizon 2047. Hé, c’est Président qui a sécurisé contre la peur ! C’est Président qui a nourri contre la faim ! Qui d’autre, comme lui, « Seyidoune » ? Les premiers mandats que je connus s’appelaient, respectivement, mandat postal et mandat de Sembène Ousmane. Le premier, quand, tout petit, j’entendais qu’un tel a envoyé un mandat à ses parents. C’était souvent un petit montant, providentiel, venu par la poste.
Le second, un roman programmé à l’étude des élèves de Seconde, série lettres modernes françaises. Il n’y avait pas encore de mandat présidentiel. Ni premier. Ni deuxième. Ni troisième. Ni quatrième. Y avait pas de général. Pas de coup d’Etat. Ni militaire. Ni constitutionnel. Amendements ? Ça, moi, je ne connaissais pas. Tu seras amendé, disions-nous à nos amis qui ne respectaient pas les règles organisant nos groupes d’âge. Généralement, c’était un thé plus « autant de nous » de petites miches de pain de bois. Et tout ça ne faisait pas vingt à trente ouguiyas. Réellement, si maintenant, comme disent certains, depuis quelque temps, partout : de Dafor à Hsey Lougar et de là-bas à Terbekou, vers Fassala, puis de là-bas vers Méidina ou Bagdad, sur le fleuve Sénégal, à quelques encablures de Ndiago ; si, comme ils disent, il faut que les amendements constitutionnels passent, sinon, tout le pays est foutu, ça va être l’Apocalypse ! La fin des temps, l’anéantissement total, la destruction, le rasage !
Si l’on ne décide pas, en votant tous oui, de mettre deux bandes rouges au drapeau, de changer l’hymne national, de se débarrasser de cette encombrante chambre du Sénat et de supprimer la Haute cour de justice : le ciel va nous tomber sur la tête, la terre va crouler sous nos pieds, la malédiction va s’abattre sur le pays, les puces, les sauterelles, la peste, le choléra, anéantissant les richesses naturelles, les investissements, les financements, les projets de développement... Que tout va s’arrêter, illico ! Que c’est un tournant, un virage, un rendez-vous avec l’Histoire. Là, il faut bien que tout le monde réfléchisse. En même temps, s’il vous plaît. A haute voix, mesdames-messieurs. C’est l’avenir du pays qui est en jeu. Attention, danger de mort ! Mauritaniens, Mauritaniennes, peuple de Héros, la Direction Nationale Très Eclairée (jusqu’à l’éblouissement) a décidé de reprendre les choses en main, à travers des manœuvres nationales dont la phase du referendum sur les amendements constitutionnels ne constitue qu’une composante, transitoire, vers l’opérationnalisation d’autres élucubrations pour que continue à vivre le pays, au-delà de deux, trois ou quatre mandats.
La Mauritanie, ce n’est pas la France. Pourquoi ? Parce que nous, on a des hommes comme Ould Maham et Ould Hademine. Nous n’avons pas Emmanuel Macron ni Marine Le Pen. Oui-oui. Non-non. Parité. Second tour. Imaginez Edouard Philippe ou Cambadélis appeler à violer la Constitution française. Publiquement. Mine de rien. Comme ça. Vulgairement. ‘’Alla kouli Hal ‘’ comme qui dirait, jamais deux sans trois. Il faut savoir compter. Un. Deux. Trois. Un président indispensable. Un président inoxydable. Un président insondable. Ça ne se voit pas tous les jours. Sacrée bande de phénomènes !
Salut.
Sneiba El Kory