Il ya des gens bizarres chez nous. Des gens spécialistes en sorties et en propos sans tête ni queue. Des qui vous disent, par exemple : « Laissez « notre » monnaie. Ne parlez pas de « notre » drapeau. C’est « notre » pays. Ne parlez pas comme ça au Président. Ni de lui. Ce n’est pas convenable de dire ceci ou cela. De faire ceci ou cela. « Notre » Islam. « Notre » Al Quds. « Nos » choses sacrées. « Nos » affaires. « Notre » culture. « Notre » hymne national. « Nos » femmes et « notre » poésie ». A ceux-là j’ai envie de dire : « Qui êtes-vous dont nous sommes les pères » ? « Notre » opposition. « Notre » majorité. « Connais-toi toi-même », disait un éminent philosophe. Ce « Notre » est apocryphe. Puisque c’est ridicule de mettre tout le monde dans le même sac. Il faut penser exactement comme moi. Il faut avoir exactement la même tête que moi. C’est ça. C’est comme ça.
Bon, tout ce tintouin, c’est parce que j’étais fâché contre quelqu’un qui ne voulait pas que je dise « pas rien » (entendez : quoi que ce soit) sur la nouvelle monnaie. Maintenant que je suis dégonflé, passons aux choses sérieuses. Il ya des gens qui demandent, au Calame, de ne pas les tympaniser avec son mensonge. Ok. Il faut quand même que le Calame sache à qui il a affaire pour connaître d’où il « va lui venir ». Il est très facile d’avancer masqué. Tapis dans la couardise et la faiblesse. C’est facile de jouer au clown et à l’énergumène. Dans un pays où tout est sans dessus-dessous. Les valeurs en premier. Où l’on va droit au mur. C'est-à-dire, pour moi qui ne veut pas réveiller les démons, qu’on va droit vers la fin de 2017 qui sera suivie, si tout va bien, par 2018. Comme ça, celui qui est « debout dans cette année » voit 2019.
Entre 2008 et 2018, cela fait dix ans. Là, au moins, ce n’est pas un mensonge. La convention de pêche, entre la Mauritanie et une société chinoise, a été signée pour vingt-cinq ans. J’espère que, ça non plus, ce n’est pas un mensonge. Les ventes de l’école Justice, l’école Sept, l’école Marché, du camp de la musique militaire, de l’escadron de la gendarmerie sont au moins des choses que tout le monde connaît, y compris nos énergumènes tapis dans l’ombre. Les annexes du Stade olympique et de l’école de police sont bien là. C’est impossible de ne pas les voir. Pour ne pas « mentir », je ne dis, même pas, « c’est pour qui » ? Il faut pourtant bien qu’elles appartiennent à quelqu’un, ces millions de tonnes de béton. L’histoire nous dira (prochainement sur nos écrans) c’est à qui tout ça. Les quinze milliards que la SNIM a donnés, prêtés ou affectés, au groupe Nejah, ne sortent pas de l’imagination du Calame.
Accra, Senoussi, Toueïla, marchés de gré à gré, comme celui du nouveau Palais des congrès. Tout ça, c’est comme « on est réuni ». Mes chers amis clowns, ce sont des informations vachement « mâchées par des veaux ». Ridicule. De 2008 à aujourd’hui, combien de voyages présidentiels ? Au moins des centaines et des centaines. Ça, au moins, ce n’est pas que le Calame l’ait inventé. Les gens qui volent les biens publics. Qui vont même en prison pour cela. Qui en remboursent une petite partie et sont renommés à de nouveaux postes de responsabilité, parfois plus importants que ceux où ils étaient avant de voler. Ça, au moins, mes chers clowns, avocats du diable, ils existent par dizaines. L’immeuble de la SNIM a été construit pour seulement six milliards d’ouguiyas, par la société espagnole qui s’est adjugé le marché.
Ce n’est pas une invention du Calame, c’est écrit, noir sur blanc, sur une plaque à l’entrée de l’immeuble. Le nouveau Palais des congrès à construire coûtera, lui, quatorze milliards d’ouguiyas. C’est le gouvernement qui l’a annoncé, pas le Calame. Ok, je ne dis plus à qui est allée l’adjudication de gré à gré, là. Pour ne pas fâcher mes clowns. Mais c’est le porte-parole du gouvernement, pas Le Calame, qui a déclaré que le compositeur de l’hymne national est égyptien. C’est le gouverneur de la BCM, pas Le Calame, qui a annoncé, publiquement, que c’est une société canadienne qui se chargera de « frapper » la nouvelle monnaie. Le marché de confection du nouveau drapeau est bien allé dans l’escarcelle de quelqu’un ou de quelqu’une. Le Calame a juste dit que tout ça, c’est trop d’argent, d’affaires et de commissions, pour des choses qui ne constituent pas des priorités. Pas plus. Ni moins. Chers clowns, au moins cela n’est pas un mensonge.
Salut.
Sneiba El Kory
source lecalame.info