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Au Hodh, à Amourj, doit-on toujours vivre hors du temps ?

Mardi 21 Novembre 2017 - 07:38

nomades vivant à Amourj et environs,sur une frontière poreuse,dans un environnement ingrat qui ouvre grandement ses portes sur l'infini,sur le Mali et sur un monde qui se cherche depuis ce jour où le bétail,les bergers,la pauvreté,la précarité et le Terrorisme se chevauchent ...


Au Hodh, à Amourj, doit-on toujours vivre hors du temps ?

Pourquoi nous maintenir ainsi comme si nous sommes toujours sous tutelle coloniale ou comme si notre Gouvernement n’est pas au courant ?

Chez moi à Amourj,tout laisse à désirer : trois communes rurales de misères,3 maires,3 députés,un sénateur pour un monde immense dont le découpage serait même en deçà du normal s’il se limite à moins de HUIT communes au moins ,un commissariat de police,2 brigades de gendarmerie pour gérer presque 200.000 hbts presque tous nomades,plus de 40 tribus voire fractions dont 27 Oulad Mohamed seulement,1 grand marché hebdomadaire où circulent pourtant des milliards de nos ouguiyas et de francs Cfa à Adel Bagrou,2 centres de santé de fortune,plus de 50 bureaux de vote,un collège,un lycée pour plus de 600 villages fixes sans compter les campements mobiles avec des milliers et des milliers de têtes de bétail et un seul centre vétérinaire …

Et le comble du ridicule c’est que,normalement,administrativement,la cuisine du domicile du Hakem avec une grande partie du chef lieu du département devaient être gérés par Nema distante de plus de 60 km … car je me rappelle toujours de ces incendies qui se déclaraient à Dreyssa,presque la banlieue de la ville d’Amourj et surtout des paroles du Préfet d’alors qui disait à mon père les années 1970 que les limites administratives de son département se terminaient,juste là,non loin de l’estrade du portail de sa résidence et que de ce fait les incendies qui se déclaraient au nord de la ville sont gérés à partir de Nema-ville !

C’est pour dire que le découpage administratif est injuste ,est imposé ne suivant aucune logique et est arbitraire et ne milite pas pour le développement d’une si grande moughataa où votent potentiellement presque 50.000 je dis bien cinquante milles votants-nomades vivant à Amourj et environs,sur une frontière poreuse,dans un environnement ingrat qui ouvre grandement ses portes sur l’infini,sur le Mali et sur un monde qui se cherche depuis ce jour   le bétail,les bergers,la pauvreté,la précarité et le Terrorisme se chevauchent …

C’est seulement injuste que la Moughataa d’Amourj avec toutes ses potentialités soit gérée par 03 communes rurales et un seul arrondissement à moins de 3 km de la frontière du Mali …

Au Hodh,à Amourj,doit-on toujours continuer à vivre hors du temps ?

Idoumou Ould Beiby

source rimweeklynews.com

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