. chezvlane



un grain de sable pour secouer la poussière...

Attention ! Monsieur le président.

Vendredi 22 Décembre 2017 - 19:35

"Attention" est , dans l'espoir d'attirer votre attention, monsieur le président.
Je viens de lire, sur le Site Cridem un article, du manifeste harratine, sur le drame de Diawlé. Un court paragraphe d'une longue histoire que je récite par cœur. Beaucoup d'amis, acteurs internationaux d'aide et de droit de l'Homme, pourront vous témoigner de ce que je vais vous dire.

D'ailleurs, je n'aborderai que le sujet actuel.

Je me présente: Mohamed Hanefi, fils des deus ailes de la Mauritanie, la noire et la blanche.
En 1984, j'avais visité feu ma mère aux abords de la Chamama. Et avec l'aide de quelques amis, j'avais entrepris, devant la misère absolue des villageois,  une aide modeste pour ces localités. Dans l'une des partie, les plus démunies et les plus marginalisées de ce pays.

Les habitants de Diawlé, à 22 kilomètres de Bezoul 1, où je résidais, venaient à pieds ou à dos d'ânes, pour quelques menues aides que nous octroyons aux villageois : La fête annuelle de la circoncision collective des enfants en bas âge, quelques moustiquaires, quelques dons alimentaires, très négligeables, mais qui soulageaient. La récitation du coran dans une mahadra, que nous avions installée dans une mosquée, que nous avions difficilement construite. Les services d'un infirmier d'état : Bouna Gueye, que j'avais pris pour un semblant de dispensaire de deux pièces que j'avais construit et qui ne fut jamais reconnu par les autorités de la santé. Bien que les premières personnes invitées étaient le chef d'arrondissement de Lexeiba 2 et son maire.

Je n'oublierai jamais monsieur le président les femmes qui venaient de si loin, sur des charrettes, tirée par un âne, pour accoucher. Vous avez été père, Dieu protège vos enfants et vous comprenez.
Tout allait assez bien, dans le contentement et la satisfaction de la prescription de Dieu.
Quand cette course vers l'acquisition de "légalisation" des terres de pauvres a commencé.
Un jour, que ma voiture 4x4, voulant braver la grande dune de "Elb-EJbey", qui surplombe Diawlé, a coulé ses bielles. Je fus contrains de rester quelques jour dans cette localité. Le temps de réparations.

C'est ainsi que j'ai connu le sieur Wahaja, qui se présentait comme étant "parent", blanc de ces âmes noircies par le dur labeur d'une terre chiche, et qui l'adoraient ou presque. Je connus aussi la nature d'un environnement ingrat, qui ne donnait ses fruits que par le bras de femmes, décharnées, démusclées, dénervées par des efforts, qui s'apparentent aux travaux forcés et qui sont très au dessus du labeur, qu'une femme pouvait accomplir.

Les jeunes étant partis à Nouakchott, Nouadhibou ou Zouèrate, pour pouvoir envoyer les quelques kilos de poisson séché "Guedj", les quelques kilos de haricots, ou quelques habits pendant les fêtes, seuls quelque hommes âgés étaient sur place. Je me rappelle d'un homme du village, Ahmed Ramdane, qui m'avait presque obligé de céder ma pelle américaine pliable, et que j'avais rapportée du Koweït au frère du "parent" précieux. Une pelle que je chérissais. Ahmed Ramdane est mort et le "parent" a extorqué sa reconnaissance enfouie dans les tréfonds du cœur.

Jamais l'esprit d'une âme noble, n'aurait pensé à dépouiller cette misérable population.
Les années suivantes, monsieur le président, j'ai assisté à ce qui ressemble au cauchemar: le sieur Wajaha, qui revendique la terre de ses "parents", et qui cherche par tous les appuis, de les en déposséder.

Cette fièvre, d'ailleurs était devenue collective. Beaucoup de "parents", usaient et abusaient de l'autorité tribale, locale et nationale, pour sortir  des pauvres ( dont vous avez clamé être le président), du seul morceau de terre,  qu'ils grattent depuis des centenaires, non seulement pour survivre, mais en plus, pour faire vivre, ces "parents", dont la présence s'est fait de plus en plus sentir, au point de menacer des centaines de foyers et alimenter le foyer de la division, qui lui-même, est saturé à outrance.

Monsieur le président. On ne commence pas l'édification d'un immeuble, commençant par les soixante douzième étages.
Les harratins, ainsi que les negro-mauritaniens de Nouakchott, de la transaction  politique, de la "diaspora" des votes sonores, des "soutiens" inconditionnels, des tajines à 10 heures, ne sont pas l'émancipation que vous croyez. Vous perdez le temps précieux, qui vous imparti, pour vous acquittez de votre devoir envers Celui qui vous a placé là. Vous ne savez même pas en quel jour en quelle heure, ou en quel jour,  Il va vous rappeler, pour rendre compte.

Indépendamment du facteur économique, vous avez le pouvoir de régler ces griefs en un tournemain.
Je ne suis pas de ceux qui ne voient en vous que le mal. Mais si j'étais à votre place (et avec tout le respect que je vous dois, je ne le souhaite jamais), j'aurais réglé tous les conflits ethniques, féodaux, de l'injustice, de la tyrannie charlatanesque, de l'oppression de l'arrogance, en un jour.

Je le sais : Vous avez la force armée, la police, la politique, le renseignement et même la religion, et d'autres moyens encore que Dieu vous a confiés pour un temps et que vous pouviez utiliser pour qu'un mauritanien ou une mauritanienne, même faible ou méprisé, ne verse pas de larmes au milieu de la nuit, sous votre responsabilité.

D'après mes constats, très approximatifs, ces gens là semblent, ni sentir, ni profiter de vos efforts (certes louables). Ils ne sont même pas protégés, par l'autorité, que vous gaspillez à poursuivre les manifestants désœuvrés de Nouakchott.
Vous semblez tourné vers un progrès, certes nécessaire en son temps, mais qui représente une dose supérieure à la réalité du peuple, que vous voulez émanciper, monsieur le président. L'histoire vous le dira.
Ces pauvres ont Dieu. Il  est là. Et j'ai personnellement plus peur, pour ceux qui Le défient avec une telle effronterie, que ceux qui en subissent les sévices.

Désolé de vous le rappeler, encore une fois, tant que vous occupez le fauteuil présidentiel,  vous êtes le premier responsable de toute exaction,  toute injustice et tout tort, commis sur ce territoire. Vous avez décidé, œuvré et accepté cette responsabilité. Et vous en répondrez devant Allah.
Les habitants de Diawlé, peuvent être dépossédés de leurs terres. Ils viendront errer aux abords de grandes villes, ou grossir le cortège des mendiants de Nouakchott.

La Mauritanie, par toute sa grandeur, la lourdeur de son arsenal étatique, tribal, féodal, aura écrasé, ceux qui étaient déjà écrasés par l'injustice de la vie.
Elle n'aura écrasé que de la farine. Et là s'arrête le pronostic en notre portée. La frontière de notre calcul.
Puis s'ouvriront les rideaux de Dieu. De quel coté?, sur quelle scène?, par quel force?, avec quels soldats?
Lui, Seul le sait.

Car si l'attention du président des pauvres, peut se distraire par les fastes de la vie, L'œil du Tout puissant ne dort jamais.
Je vous souhaite bonne année, bonne santé et beaucoup de fermeté dans la justice et la lumière de la sagesse.

Mohamed Hanefi.  Koweït.
 

 
 
 
 
Attention! Monsieur le président.
"Attention" est , dans l'espoir d'attirer votre attention, monsieur le président.
Je viens de lire, sur le Site Cridem un article, du manifeste harratine, sur le drame de Diawlé. Un court paragraphe d'une longue histoire que je récite par cœur. Beaucoup d'amis, acteurs internationaux d'aide et de droit de l'Homme, pourront vous témoigner de ce que je vais vous dire.
D'ailleurs, je n'aborderai que le sujet actuel.
Je me présente: Mohamed Hanefi, fils des deus ailes de la Mauritanie, la noire et la blanche.
En 1984, j'avais visité feu ma mère aux abords de la Chamama. Et avec l'aide de quelques amis, j'avais entrepris, devant la misère absolue des villageois,  une aide modeste pour ces localités. Dans l'une des partie, les plus démunies et les plus marginalisées de ce pays.
Les habitants de Diawlé, à 22 kilomètres de Bezoul 1, où je résidais, venaient à pieds ou à dos d'ânes, pour quelques menues aides que nous octroyons aux villageois : La fête annuelle de la circoncision collective des enfants en bas âge, quelques moustiquaires, quelques dons alimentaires, très négligeables, mais qui soulageaient. La récitation du coran dans une mahadra, que nous avions installée dans une mosquée, que nous avions difficilement construite. Les services d'un infirmier d'état : Bouna Gueye, que j'avais pris pour un semblant de dispensaire de deux pièces que j'avais construit et qui ne fut jamais reconnu par les autorités de la santé. Bien que les premières personnes invitées étaient le chef d'arrondissement de Lexeiba 2 et son maire.
Je n'oublierai jamais monsieur le président les femmes qui venaient de si loin, sur des charrettes, tirée par un âne, pour accoucher. Vous avez été père, Dieu protège vos enfants et vous comprenez.
Tout allait assez bien, dans le contentement et la satisfaction de la prescription de Dieu.
Quand cette course vers l'acquisition de "légalisation" des terres de pauvres a commencé.
Un jour, que ma voiture 4x4, voulant braver la grande dune de "Elb-EJbey", qui surplombe Diawlé, a coulé ses bielles. Je fus contrains de rester quelques jour dans cette localité. Le temps de réparations.
C'est ainsi que j'ai connu le sieur Wahaja, qui se présentait comme étant "parent", blanc de ces âmes noircies par le dur labeur d'une terre chiche, et qui l'adoraient ou presque. Je connus aussi la nature d'un environnement ingrat, qui ne donnait ses fruits que par le bras de femmes, décharnées, demusclées, dénervées par des efforts, qui s'apparentent aux travaux forcés et qui sont très au dessus du labeur, qu'une femme pouvait accomplir.
Les jeunes étant partis à Nouakchott, Nouadhibou ou Zouerate, pour pouvoir envoyer les quelques kilos de poisson séché "Guedj", les quelques kilos de haricots, ou quelques habits pendant les fêtes, seuls quelque hommes agés etaient sur place. Je me rappelle d'un homme du village, Ahmed Ramdane, qui m'avait presque obligé de ceder ma pelle americaine pliable, et que j'avais rapportée du Koweït au frere du "parent" precieux. Une pelle que je cherissais. Ahmed Ramdane est mort et le "parent" a extorqué sa reconnaissance enfouie dans les tréfonds du cœur.
Jamais l'esprit d'une âme noble, n'aurait pensé à dépouiller cette misérable population.
Les années suivantes, monsieur le président, j'ai assisté à ce qui ressemble au cauchemar: le sieur Wajaha, qui revendique la terre de ses "parents", et qui cherche par tous les appuis, de les en déposséder.
Cette fièvre, d'ailleurs était devenue collective. Beaucoup de "parents", usaient et abusaient de l'autorité tribale, locale et nationale, pour sortir  des pauvres ( dont vous avez clamé être le président), du seul morceau de terre,  qu'ils grattent depuis des centenaires, non seulement pour survivre, mais en plus, pour faire vivre, ces "parents", dont la présence s'est fait de plus en plus sentir, au point de menacer des centaines de foyers et alimenter le foyer de la division, qui lui-même, est saturé à outrance.
Monsieur le président. On ne commence pas l'édification d'un immeuble, commençant par les soixante douzième étages.
Les harratins, ainsi que les negro-mauritaniens de Nouakchott, de la transaction  politique, de la "diaspora" des votes sonores, des "soutiens" inconditionnels, des tajines à 10 heures, ne sont pas l'émancipation que vous croyez. Vous perdez le temps précieux, qui vous imparti, pour vous acquittez de votre devoir envers Celui qui vous a placé là. Vous ne savez même pas en quel jour en quelle heure, ou en quel jour,  Il va vous rappeler, pour rendre compte.
Indépendamment du facteur économique, vous avez le pouvoir de régler ces griefs en un tournemain.
Je ne suis pas de ceux qui ne voient en vous que le mal. Mais si j'étais à votre place (et avec tout le respect que je vous dois, je ne le souhaite jamais), j'aurais réglé tous les conflits ethniques, féodaux, de l'injustice, de la tyrannie charlatanesque, de l'oppression de l'arrogance, en un jour.
Je le sais : Vous avez la force armée, la police, la politique, le renseignement et même la religion, et d'autres moyens encore que Dieu vous a confiés pour un temps et que vous pouviez utiliser pour qu'un mauritanien ou une mauritanienne, même faible ou méprisé, ne verse pas de larmes au milieu de la nuit, sous votre responsabilité.
D'après mes constats, très approximatifs, ces gens là semblent, ni sentir, ni profiter de vos efforts (certes louables). Ils ne sont même pas protégés, par l'autorité, que vous gaspillez à poursuivre les manifestants désœuvrés de Nouakchott.
Vous semblez tourné vers un progrès, certes nécessaire en son temps, mais qui représente une dose supérieure à la réalité du peuple, que vous voulez émanciper, monsieur le président. L'histoire vous le dira.
Ces pauvres ont Dieu. Il  est là. Et j'ai personnellement plus peur, pour ceux qui Le défient avec une telle effronterie, que ceux qui en subissent les sévices.
Désolé de vous le rappeler, encore une fois, tant que vous occupez le fauteuil présidentiel,  vous êtes le premier responsable de toute exaction,  toute injustice et tout tort, commis sur ce territoire. Vous avez décidé, œuvré et accepté cette responsabilité. Et vous en répondrez devant Allah.
Les habitants de Diawlé, peuvent être dépossédés de leurs terres. Ils viendront errer aux abords de grandes villes, ou grossir le cortège des mendiants de Nouakchott.
La Mauritanie, par toute sa grandeur, la lourdeur de son arsenal étatique, tribal, féodal, aura écrasé, ceux qui étaient déjà écrasés par l'injustice de la vie.
Elle n'aura écrasé que de la farine. Et là s'arrête le pronostic en notre portée. La frontière de notre calcul.
Puis s'ouvriront les rideaux de Dieu. De quel coté?, sur quelle scène?, par quel force?, avec quels soldats?
Lui, Seul le sait.
Car si l'attention du président des pauvres, peut se distraire par les fastes de la vie, L'œil du Tout puissant ne dort jamais.
Je vous souhaite bonne année, bonne santé et beaucoup de fermeté dans la justice et la lumière de la sagesse.
Mohamed Hanefi. Koweït.
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