« Journée de paix, de recueillement et d’espoir d’une Mauritanie nouvelle réconciliée avec elle-même ». C’est sous ce thème que le Collectif des veuves et les orphelins des martyrs des évènements de 1986 – 1990 (COVIRE) va célébrer le 28 novembre, fête de l’indépendance jadis mais devenue, depuis 1990, une journée de deuil et de souvenir de 28 officiers, sous-officiers et soldats négro/mauritaniens exécutés de sang froid dans la base militaires d’Inal par leurs frères d’armes qui voulaient marquer cette date par cette nuit d’horreur.
La cérémonie de recueillement se déroulera au siège de l’organisation situé au PK 13 en présence de l’ensemble des associations membres de COVIRE : rescapés, veuves, orphelins, les déportés rentrés de façon non encadrée (Mooto Koota) et leurs amis et sympathisants.
La journée sera marquée par la présentation d’une exposition de photos des martyrs, de banderoles et de pancartes, une prière aux morts et une lecture du Saint Coran en mémoire des disparus pendant cette période sombre de l’histoire du pays. Le Collectif lance un appel à l’ensemble de ses membres à venir commémorer cette journée mémorable. Il invite les camarades «égarés » et « manipulés par des politiciens véreux » à rejoindre la « Maison COVIRE ».
Signalons que la célébration de cette journée du 28 devenue une journée de deuil pour les victimes, leurs ayants droit et les rescapés intervient dans un contexte marqué par des tentatives de recherche par le gouvernement d’une solution consensuelle du dossier dit passif humanitaire, mais les organisations représentatives peinent à s’entendre sur certains points. Si certains réclament une justice transitionnelle, d’autres prônent tout simplement le devoir de réparation. C’est pourquoi la signature de la feuille de route qui a circulé entre les organisations a connu un grand retard.
Espérons que la célébration de cette journée d’indépendance pour le gouvernement et de deuil pour les victimes et ayants droit servira de déclic pour parvenir à un véritable compromis, non à la compromission.
LECALAME