Depuis l’arrivée de l’ex-président de la République Mohamed ould Abdel Aziz, la vie politique a commencé à prendre un tournant on ne peut plus dangereux. L’ex-président s’est immiscé dans les affaires du pays en particulier en présidant le comité de gestion du parti au pouvoir, l’UPR. Ce qui a irrité de grands pans du bureau politique de ce parti qui constitue la majorité au pouvoir. D’ailleurs, depuis quelques temps ça bouille au sein de ce parti. Certains veulent que le référentiel au fondateur du parti ne soit pas une option obligatoire afin que le nouveau président Ould Cheikh El Ghazwani puisse avoir les coudées franches pour mettre en œuvre ses promesses aux populations qui ont voté pour lui voire ses promesses aux mauritaniens tout court. En fait l’absence de référentiel donne plus de liberté au nouveau président que l’ancien cherche à le mener le rendant un otage prisonnier du rôle des acteurs politiques majoritaires. C’était ça l’objectif de l’ex-président qui avait tout verrouillé en créant des conseils régionaux supprimant ainsi le sénat sans écouter les voix opposées.
Des conseils régionaux qui absorbent des sommes faramineuses et dont le rôle peut bien être rempli par les mairies. Gouffre financier, à cette structure s’ajoute l’appel à des élections législatives avant l’heure pour permettre l’installation d’une majorité qui lui est acquise. Tout cela au vu et au su du nouveau président élu alors chef des états majors de l’armée puis ministre de la défense entrant ainsi dans le dernier gouvernement du pays pré-élections avant que celui-ci ne soit coopté pour la présidentielle de 2019. Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani connaissant son ami a commencé doucement mais sûrement à gérer le pouvoir malgré les difficultés. Mais l’homme est d’un calme légendaire doublé de la recherche à rendre la vie politique plus normale. Rencontre avec tous les acteurs de la vie du pays : politiciens, membres de la société civile, associations des droits de l’homme...
Pour la première fois, des hommes politiques considérés comme radicaux ont échangé avec le président, l’ont rencontré, ont décidé de s’associer aux activités publiques. Sa manière de gérer le pays a provoqué une véritable catharsis, une volte-face des acteurs politiques de la majorité qui naguère étaient élus afin d’être un frein aux activités du président si celui-ci cherche à devenir singulier original dans ses sorties. Aujourd’hui force est de remarquer que ses acteurs politiques, députés, maires et hommes politiques sont pour la continuité de la voie entreprise par son excellence Mohamed ould Cheikh El Ghazwani afin de rendre la vie politique plus apaisée et de poursuivre les options de développement économique du pays. L’ex-président sortant va-t-il entendre ces voix discordantes à ses visions immobilistes ? That’s the question.
A.SALECK Pour nordinfo