Les trois bourdes monumentales du ministre de l'intérieur
Le 23 mars, lendemain de la fermeture des frontières, une trentaine de personnes, toutes de nationalité mauritanienne, se présentent à la frontière sénégalaise. Refus catégorique du ministre de l’intérieur de les laisser passer. Position réitérée lors d’une conversation téléphonique avec le Leader de l’opposition démocratique. Au même moment, les autres pays organisent le rapatriement de leurs citoyens. Même le Mali voisin a ouvert exceptionnellement son espace aérien, hier, afin de permettre l’atterrissage du vol AF6910, en provenance de Paris avec, à son bord, le premier contingent. Un autre vol devrait suivre. Première bourde du ministère.
Le 28 mars, jour de l’annonce des deux derniers cas Covid19, le ministre de la santé, sur la foi des rapports de son collègue de l’intérieur dont dépendent les Wali, annonce que l’un des deux cas avait été appréhendé par les autorités, alors qu’il essayait de se faufiler, malgré la fermeture des frontières. Cette déclaration mettra le ministre de la santé dans une position délicate puisqu’il sera démenti dès le lendemain, par le médecin qui a procédé au premier examen du patient. Deuxième bourde.
Et la dernière en date, le ministère de l’intérieur déclare les villes de Nouakchott et de Kaédi "foyers épidémiologiques" dans un communiqué publié le 29 mars au soir. Sachant que la Mauritanie reconnaît officiellement seulement cinq cas, dont deux déclarés hors de danger. Comment peut-t-on avoir plusieurs foyers épidémiologiques avec seulement trois malades ?
Hacen Lebatt FB
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