5 septembre-05 décembre, voilà trois mois que nous sommes placés sous contrôle judiciaire, obligés de se présenter tous les lundis à la police pour signer, privés de nos passeports et interdits de quitter Nouakchott.
Trois longs mois de privation de liberté pour des motifs concoctés par l'accusation et pour le moins fallacieux. Impliqués dans un dossier auquel nous sommes totalement étrangers, nous avons été poursuivis par le Procureur de la République qui a requis du pôle des juges d'instruire un dossier d'un chef d’inculpation qui prête à sourire : la corruption.
Dès lors qu’aucune disposition de la nouvelle loi sur la corruption ne peut nous être opposable, l'acharnement de l'accusation ressort aisément de sa subordination à l'autorité effective du pouvoir politique qu’il utilise pour des règlements de comptes à des fins politiques et partisanes loin de toute considération tirée des fondements de l'Etat de droit auquel nous aspirons.
Face à l'accusation, nous continuons à garder espoir parce que forts de notre innocence et confiants en la décision de clôture de l'instruction par le pôle des juges en charge de notre dossier.
Mais en tout état de cause et devant cette situation, nous persistons à souligner que notre force demeure notre attachement à l'indépendance des juges et la mobilisation permanente des opinions publiques nationale et internationale : les partis politiques et les composantes de la société civile à travers les organisations nationales et internationales des droits de l’Homme, les associations de protection des journalistes et des syndicalistes.
Pour que cette innocence soit consacrée à l'issue du traitement du dossier, nous resterons vigilants et attentifs tout en invitant les partis politiques, les Ongs, les associations des droits de l’homme et à tous les hommes épris de paix et de liberté à veiller constamment à la défense et à la protection des libertés individuelles et collectives gravement menacées.
Nouakchott le 05 décembre 2017
Les signataires :
-Ahmed Ould Cheikh, Directeur de publication du journal Le Calame
-Aminata Bâ, Directrice du site Cridem
-Jedna Deida, Directeur du site Mauriweb
-Abdallahi Ould Mohamed, dit Nahah, Secrétaire Général de la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM)
- Moussa Ould Samba Sy, Directeur de publication du quotidien de Nouakchott
-Samory Ould Bèye, Secrétaire Général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM)
source lecalame.info
Trois longs mois de privation de liberté pour des motifs concoctés par l'accusation et pour le moins fallacieux. Impliqués dans un dossier auquel nous sommes totalement étrangers, nous avons été poursuivis par le Procureur de la République qui a requis du pôle des juges d'instruire un dossier d'un chef d’inculpation qui prête à sourire : la corruption.
Dès lors qu’aucune disposition de la nouvelle loi sur la corruption ne peut nous être opposable, l'acharnement de l'accusation ressort aisément de sa subordination à l'autorité effective du pouvoir politique qu’il utilise pour des règlements de comptes à des fins politiques et partisanes loin de toute considération tirée des fondements de l'Etat de droit auquel nous aspirons.
Face à l'accusation, nous continuons à garder espoir parce que forts de notre innocence et confiants en la décision de clôture de l'instruction par le pôle des juges en charge de notre dossier.
Mais en tout état de cause et devant cette situation, nous persistons à souligner que notre force demeure notre attachement à l'indépendance des juges et la mobilisation permanente des opinions publiques nationale et internationale : les partis politiques et les composantes de la société civile à travers les organisations nationales et internationales des droits de l’Homme, les associations de protection des journalistes et des syndicalistes.
Pour que cette innocence soit consacrée à l'issue du traitement du dossier, nous resterons vigilants et attentifs tout en invitant les partis politiques, les Ongs, les associations des droits de l’homme et à tous les hommes épris de paix et de liberté à veiller constamment à la défense et à la protection des libertés individuelles et collectives gravement menacées.
Nouakchott le 05 décembre 2017
Les signataires :
-Ahmed Ould Cheikh, Directeur de publication du journal Le Calame
-Aminata Bâ, Directrice du site Cridem
-Jedna Deida, Directeur du site Mauriweb
-Abdallahi Ould Mohamed, dit Nahah, Secrétaire Général de la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM)
- Moussa Ould Samba Sy, Directeur de publication du quotidien de Nouakchott
-Samory Ould Bèye, Secrétaire Général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM)
source lecalame.info