On raconte qu’au temps du président Moctar ould Daddah, l’un de ses ministres, Ould Mohamed Saleh, se préparait à prendre le déjeuner avec quelques-uns de ces hôtes imprévus et permanant, qui partagent le repas de tout le monde.
Soudain, un homme tête enroulée dans un turban, entra.
Le ministre l’invita à manger, mais il déclina l’offre, disant chukran, j’ai déjà mangé. Le repas terminé, le ministre se tourna vers l’homme enturbanné, disant :
-Eywa tvaddal, tu as un problème ?
-Oui, répondit l’étrange hôte, poliment. Il baissa son turban, découvrant son visage et dit : Je suis un tel et je suis recherché par votre police.
Mais !!!!! dit le ministre, confus, ici ce n’est pas la police, c’est la maison de Ehel Mohamed Saleh.
L’emplacement du commissariat et connu, va là-bas si tu veux.
Il accompagna l’homme dehors et lui montrant le carrefour, disant : voilà, tu as quatre chemins, choisi celui que tu veux et sois sûr que ce ne sera pas moi qui te signalerai à la police.
Le lendemain, le ministre raconta l’étrange histoire au président de la république, qui répondit : « -Iyak ma hakmouh ? ». (J’espère qu’ils ne l’ont pas arrêté).
Quelle distance effroyable et vertigineuse entre ce que nous étions et ce que nous sommes devenus.
Des hommes qui avaient honte de se confondre avec les choses de l’état, d’abuser de l’autorité, ou de faire un tort à un citoyen. Des guides qui étaient gérés par des principes et des règles morales rigoureux, qui étaient en eux-mêmes une garantie des droits et de la dignité du citoyen. Des enseignants, plutôt que des bourreaux, qui cherchaient à éduquer, à orienter, plutôt qu’à piétiner, mépriser, tordre, vendre ou exploiter leur peuple.
Ils ne maquillaient pas le visage de la nation, pour l’offrir en plaisir aux autres, mais insistaient, pour que le voile de l’honneur de l’intérêt supérieur de la nation couvre toute nudité susceptible de sortir au dehors ou soit visible pour qui n’est pas autorisé à la voir.
Quelle distance horrible, nous avons traversée, pour nous agglutiner dans cette station hybride ou nous n’avons ni lâché le titre de mauritaniens, ni accepté d’assumer le rôle de ses ennemis, ni mêmes être investis de la qualité d’étrangers, la dévorant par pire injustice et pure agression.
Assis à mes côtés dans un restaurant, un homme s’exprimant dans un français, trempé dans l’anglais, plus direct, me dit vertement : « Vous êtes une nation de monstres. »
Voyant que je lui faisais face sérieusement et que mon plat de spaghettis. » Ne m’intéressait plus, il entreprit de m’expliquer que chez eux, des mauritaniens « refugees », manifestent partout, parce qu’expulsés de leur pays, exclus de sa fonction publique, dépossédés de leurs terres.
Cela dure depuis bien longtemps et va en crescendo.
Notre chaude discussion aboutit à d’autres mauritaniens, réduits à l’esclavage, vendus dans les marchés et parfois violés pour les femmes et castrés pour les hommes !!!!!!!
Guides de l’Enfer, Où avez-vous mené le pays ???
Et pourquoi personne ne bouge le petit doit pour corriger un problème ou démentir un mensonge. Si mensonge il y a ?
Pourquoi tant de gesticulation pour lancer un téléthon en faveur du ballon quand on est incapable de mener un mouvement national, pour dédommager tous ces mécontents qui inondent le monde de leurs larmes et éclaboussent ce peuple par la nature de leur misère tristement nationale ?
Entre ceux qui meurent de faim et ceux qui crèvent de colique, ou est la foi ?
Incapable d’essuyer les larmes d’un orphelin, ou panser le cœur d’une veuve ?!?
Il est sûr que le bradage du poisson, le partage illégal de la cueillette des fruits des ressources nationales le jus de la luxure, le puzzle des villas et les cortèges de voitures rutilantes, sont de loin plus agréable et demande moins d’efforts et de sacrifices.
A quoi sert de bâtir son pays sur tant de mauvais raisonnements tant de mauvaises nouvelles et tant de faux calculs ?
Et d’ailleurs, si la boulimie aveugle, un pays peut-il tenir sur tant de déséquilibres ?
Nous sommes une société mal organisée, mal cuisinée et mal pensée. Un monde malade de ses maladies héréditaires.
Ce pays a tellement été rabaissé aux yeux de la communauté internationale, que l’observateur, ébloui, se demande, éberlué, si ce sont ceux qui s’entêtent à se maintenir la tête en haut, (le reste par terre), sans jamais prendre de peine à défendre leur position, ou si ce sont ceux qui disent être rabaissés ( en position contraire aux précédents), et qui n’ont plus rien à perdre, quitte à voir le plafond s’écrouler sur leurs arrières et leurs derrières, pourvu que les têtes et les membres de leurs ennemis soient avec eux sous les décombres.
Entre ces fauves qui se disputent, pour une raison ou une autre la suprématie, la seigneurie la priorité, l’argent, ou l’excellence, la carcasse mutilée de la nation est balloté violement et de façon bien indécente dans les cirques du monde.
Un pays dont l’humiliation est couverte, assourdie, effacée par les hululements lugubres de ceux qui clament haut et fort sacrifier le rare, le précieux, leur vie et leur sang pour le défendre.
Quelle ironie du sort !!!!! Et quelle injustice du destin !!!!!
Les graves problèmes déterrés, gonflés, fructifiés, nourris, « compostés » « fumiés » sont toujours là.
L’esclavage, le gavage, le passif humanitaire, les adwabas, les nominations injustes, les femmes, les enfants, la sécurité, la poubelle, l’enseignement, la santé, les routes, les croutes… Pourquoi sommes-nous moins que les autres ?
Les problèmes ont enfanté des « enfants-problèmes », plus lourd et plus abjectes.
Telles des bactéries envahissantes, les infections de chez nous se sont envolées à la conquête des continents.
Réplication et division d’un genre de virus que le monde n’a pas connu jusqu’à présent : un peuple, « le meilleur du monde », qui est « TOUT », comparé au reste des pays, mais qui par ses turbulences tribales, ethniques, ses mouvements acrobatiques de gabegies et de perversion, fait vaciller la planète.
Seuls nos applaudissements peuvent causer des tremblements de terre de 1000 degrés sur l’échelle de Richter.
Tous nos défauts nos perversions et nos écarts plient l’échine devant la toute-puissance des paumes de nos mains.
Citoyens ! Un conseil : Changez ne laissez pas les changements dont personne ne pourra mesurer ni la nature, ni les dimensions, faire de vous et de votre passage dans l’histoire un exemple immonde de trahison nationale.
Vous trahissez votre pays, vos femmes, vos enfants, votre proche parenté vos amis, vos voisins. Vous trahissez l’enfant encore dans l’utérus de sa mère. Vous trahissez les tombes de vos ancêtres. Vous trahissez le ciel, la mer, la terre et tout ce qu’il y a au-dessus de cette terre. Cette terre, qui naguère n’avait pas d’appétit pour les choses du monde.
Mohamed ould Abd el Aziz n’a fait que ce qu’il devait faire dans une fausse société comme la nôtre. Je dirais plutôt n’a fait que ce que nous lui avons permis de faire dans un entourage de fausseté, capable de faire croire à un chat qu’il a la stature d’un lion. Pourvu que l’intérêt y soit.
Les fausses sociétés ne peuvent produire que de faux dirigeants. Sinon ce dirigeant serait lui-même dénaturé.
Mohamed ould Ghazwani n’est qu’un deuxième « Mohamed », qui s’apprête à passer dans les usines de votre fausseté. Il sera mariné dans les marres de votre flagorneries, de vos fausses allégeances.
Sa tête sera modelée dans les poteries de votre adoration infidèle. Sa foi s’étriquera, passant par les mailles de vos filets de louanges, trafiqués a la chinoise.
Lui aussi sera peut-être « Hon-Dongu-é », sur les côtes de Nouadhibou.
Ayant l’habitude de tendre les paumes vers Le Seigneur des mondes, il verra les mains tendues vers lui. La moutarde lui montera au nez.. Il se prendra pour autre chose qu’il n’est. Il verra un jour la nature de vos manigances, vous méprisera, fera du pays ce qu’il voudra et peut-être tombera (Si Allah ne lui aura pas choisi une autre issue », encore une fois sous les couperets tranchants de vos langues, de vos railleries et vos critiques.
Exactement comme « Mohamed 1èr. », ou « Maawiya 2ème » ou « Haidalla 3ème ».
Echapper à vos griffes est une gageure !!!!!!
Vous êtes le problème !
Le fleuve des problèmes de ce pays prend sa source dans les plis de vos comportements et dans le machiavélisme de vos mentalités.
Ce ne sont plus des mentalités, mais des crimes contre la nation. Des aberrations, pour lesquelles, par la force de la fausseté et de l’aptitude à se dresser contre la raison, vous trouvez toujours un justificatif pouvant aller de la lignée à la religion.
Réveillez-vous. Il y a longtemps que vous arrosez le jardin de vos tourments par le fleuve de la déraison.
Les mauvaises herbes commencent à sortir hors du control.
Regardez autour de vous les mauvais citoyens sentent mauvais. Vous les reconnaitrez à l’ œil nu. Ne leur accordez plus de crédit.
Aidez le guide qui donne des preuves de fidélités à la nation. Ne tendez les mains que vers le Gouverneur de l’Univers et rappelez-vous de mes conseils :
Vous des descendants d’hommes et de femmes, pauvres ici-bas, mais riches devant leur Créateur.
Vous serez ainsi un peuple grand, respectable, propre et prospère.
Mohamed Hanefi. Koweït.