Une dangereuse bande sous les verrous
Au cours des trois dernières semaines, plusieurs vols, cambriolages, braquages et agressions ont secoué diverses zones de Nouakchott. Les quartiers Capitale, Médina 3, Tevragh Zeïna, bande d'Aouzou, Îlot K, Cité-plage et Centre-émetteur ont été particulièrement touchés. Plusieurs magasins et épiceries y ont été dévalisés. Beaucoup de personnes braquées, des voitures volées dont celle d'une ressortissante marocaine garée devant une salle de cérémonies à Tevragh Zeïna. L’Est de Nouakchott n'a pas été non plus épargné par ces malfaiteurs, commettant plusieurs délits à Teyaret et à Dar Naïm. Des victimes ont porté plainte contre x en différents commissariats de police...
Pressentant qu’ils avaient à faire à une même bande, les DRS des deux wilayas ont coordonné une action commune pour y mettre la main. Toutes les brigades de recherche de tous les commissariats ont été consignées à cette tâche. Il y a quelques jours, trois suspects sont épinglés à Basra. Leur audition permet d’en alpaguer quatre autres. Il s'agit d'un groupe de récidivistes dont la plupart vient de sortir de bagne. Ils ont reconnu avoir commis nombre de vols, braquages et agressions. Les voilà écroués après avoir été déférés en bonne et due forme.
L'exil des lourdes peines
Le bagne de Dar Naïm fut ouvert en 2008 avec des normes de sécurité. Tous les pensionnaires de la vieille prison de la Capitale y furent transférés. La prison vidée fut au début consacrée aux mineurs en conflit avec la loi. Puis un centre de détention-réinsertion finit par ouvrir ses portes à El Mina et tout ce monde de gamins voyous y fut transféré. L'ex-prison devint une annexe du bagne de Dar Naïm. Prévue pour trois cent cinquante pensionnaires, cette maison d'arrêt en abrita toujours huit cents jusqu’à la réception de la prison de Bir Moghreïn au Nord du pays. Tous les condamnés à de lourdes peines commencèrent alors à être transférés dans ce nouveau bagne très éloigné. Ce qui permit d'éviter les évasions qui n’avaient cessé de se produire dans les autres prisons. Tenter de s'échapper de Bir Moghreïn signifie égarement et mort de soif. Plusieurs fameux barons du crime y furent incarcérés : Kabila, Van Dam, Ahmed « Kalach », Yacoub Christophe, etc.
Plus tard, une nouvelle maison d'arrêt fut construite à Aleg. Elle permit de dépeupler à nouveau Dar Naïm. Ce qu’il y restait de condamnés à de lourdes peines, dont Abdellahi « Lekhal », les tueurs d'Aminata Sogue, Ould Leebar et compagnie, y furent expédiés sous bonne escorte. Il y a juste deux ans, une nouvelle maison d'arrêt a été ouverte à N'beïka au Tagant. Des dizaines de pensionnaires y ont été transférés de Bir Moghreïn, Dar Naïm et Aleg. Un nouveau pénitencier est en construction à Nouakchott-Sud. Il est prévu pour abriter plus de mille cinq cents pensionnaires.
Les voleurs de batteries sévissent
Au quartier Carrefour, non loin de la clinique Nejah, les voleurs de batteries de véhicule font des victimes chaque nuit. On les divise en deux catégories. La première regroupe les voleurs professionnels, électriciens ou tôliers pour la plupart. Ils se déplacent vers trois heures du matin à bord de voitures avec tout le matériel nécessaire. Et de laisser tourner le moteur de leur véhicule le temps de récupérer les batteries volées. Une précaution qui leur permet de pouvoir fuir à temps. Ces voleurs réussissent à amasser des dizaines de batteries par nuit pour les revendre. La deuxième catégorie est constituée par de petits charretiers qui opèrent le plus souvent à l'aube, parfois aussi la journée. Dotés d’un matériel de fortune, ils arrivent à mettre la main sur quelques batteries… s'ils ne sont pas arrêtés la main dans le sac, comme c'est souvent le cas.
Mosy