
L’Algérie et la Mauritanie ont signé le mercredi 16 avril 2025, un accord de coopération de défense, lors de la rencontre entre le général d’armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre algérien de la Défense nationale et le ministre mauritanien de la Défense, Hanena Ould Sidi, à Alger.
Les deux responsables ont souligné l’importance de renforcer le partenariat stratégique entre leurs pays face aux questions sécuritaires, économiques et géopolitiques croissantes dans la région. Ils ont plaidé pour une collaboration approfondie, reposant sur le dialogue, la coordination et l’échange d’expertises dans les domaines d’intérêt commun, indique Algérie Presse Service (APS).
« Les défis sécuritaires, économiques et géopolitiques auxquels notre région est exposée nous imposent aujourd’hui, plus que jamais à densifier l’action commune selon une vision homogène et perspicace qui repose sur le dialogue, la coordination, l’échange d’expérience et les bonnes pratiques dans les domaines d’intérêt commun », a déclaré le général Chanegriha, insistant sur la nécessité de conjuguer les efforts dans un contexte régional marqué par l’instabilité.
Partageant une vaste frontière dans la zone sahélo-saharienne, l’Algérie et la Mauritanie sont exposées à des menaces similaires : terrorisme, trafics transfrontaliers (armes, drogues, êtres humains) et flux migratoires irréguliers vers l’Europe. Ces préoccupations communes ont conduit les deux Etats à consolider leur coopération sécuritaire depuis plusieurs années.
Un accord de défense avait été signé en 2021, prévoyant notamment des échanges d’expertise, des formations conjointes et une coordination renforcée dans la lutte contre les groupes armés et les réseaux criminels opérant dans la région.
Au-delà de la dimension sécuritaire, les relations algéro-mauritaniennes s’appuient également sur un partenariat économique en plein essor. L’ouverture du poste frontalier entre Tindouf (Algérie) et Zouerate (Mauritanie) a stimulé les échanges commerciaux, qui ont connu une nette progression passant de 44 millions de dollars en 2020 à 297,4 millions de dollars en 2024, selon l’International Trade Center (ITC).
Charlène N’dimon
agenceecofin