Un jeune homme poignardé par des malfaiteurs
Le secteur entourant le siège de la défunte Fédération Nationale des Transports(FNT) a toujours été une zone dangereuse, surtout la nuit. C'est en ce quartier périphérique que les passagers d'une voiture inconnue jetèrent le cadavre d'une vieille femme non identifiée, il y a quelques semaines... C'est aussi là que de jeunes drogués assassinèrent à coups de poignards le jeune Ould El Issawi pour s'emparer de son téléphone portable...
Il y a quelques jours vers 22h, le jeune Savouan Habiboullah marchait dans une rue du quartier carrefour Sedraya, non loin du marché FNT, quand quatre djenks l'attaquent. Ils lui assènent plusieurs coups de couteau au ventre et au thorax. Le voilà tombé au sol, dans une mare de sang. Les criminels s’emparent du contenu de ses poches et de ses téléphones avant de disparaître. Évacué d'urgence à l'hôpital Cheikh Zayed, il est transféré la même nuit à l'hôpital de cardiologie pour subir deux opérations. Aux dernières nouvelles, son état est critique mais stable. La police n'a pas tardé à mettre la main sur des suspects qui ont avoué avoir commis cet attentat : de jeunes récidivistes dont deux fraîchement libérés de prison. Notons que ce genre d'agressions ciblant les personnes apparemment nanties ont repris à Nouakchott, après avoir notablement régressé.
Automobilistes agressés
23 h, quartier ancien aéroport de Nouakchott, la circulation commence à se faire rare. Les derniers joggeurs viennent de quitter les lieux. Une voiture passe de temps à autre sur l'axe reliant la capitale au carrefour, via la Direction de la douane et le marché Lekbeïd. Un automobiliste qui semble attendre quelqu'un se gare sur le trottoir et entame une longue discussion au téléphone. Deux gaillards jaillissent soudain d'une ruelle obscure. Le premier ouvre la portière gauche. Le second celle de droite et met un poignard au coude l’infortuné. On lui vide les poches et le balance hors du véhicule en moins de deux minutes. La voiture démarre en trombes et disparaît avant même que le pauvre homme ait pu crier...
Au cours de la même nuit, dans le même quartier, un jeune homme de dix-huit ans est également braqué et délesté de son véhicule. Même topo pour une femme, battue en prime pour avoir osé crier. La nuit suivante, cette scène s'est répétée en plusieurs zones de la ville. Des bandes dotées d'armes blanches braquent les automobilistes aux feux rouges au vu et au su de tous. Plusieurs voitures volées ont été retrouvées le lendemain sans plus de batterie. La police a ouvert une enquête sans parvenir à appréhender encore le moindre suspect. On pense cependant qu'il pourrait s'agir de récidivistes qui ont bénéficié tout dernièrement de la grâce présidentielle.
Mosy
lecalame