Les relations entre Ould Abdel Aziz et le président Mohamed Ould Ghazouani sont incontestablement arrivées au point de non-retour, dès lors où tout conciliabule est voué à l’échec.
*Ould Ghazaouni, témoin des sévices infligés par le Pharaon, s’est-il engagé à changer le «mal» avec sa main, après l’avoir changé avec son cœur ?!
Où Ghazouani, victime des invectives et du mépris de son prédécesseur des années durant ainsi que de la divulgation de son intimité, a-t-il décidé de se venger pour soi, avant de se venger pour un pays traumatisé, humilié et blessé ?
La stratégie de Ghazouani paraît, semble-t-il, à cette technique vieille de chez nous qui consiste à frapper sans laisser de traces, en remplissant un sac de sable et en torturant la victime, causant une hémorragie interne dont l’auteur ne vivra pas longtemps.
Chaque fois qu’il parle les larmes aux yeux de son ami et frère Ould Abdel Aziz, dans l’une de ses sorties politiques, Ghazouani aggrave la mort politique de son prédécesseur.
Ghazouani a même évité, dans le cadre de ce même stratège, la chasse aux sorcières, d’abord contre le porte-parole du gouvernement Ould Salem, après son lapsus relatif à la poursuite de l’ex système sous Ghazouani d’une part et en s’empêchant de liquider les proches de l’ex-président au sommet de la pyramide Etat, d’autre part.
Une technique visant à appâter Aziz pour regagner le pays où il sera sous surveillance et sera possible d’apprécier sa capacité de nuisance.
C’est bien ce piège dans lequel l’ancien président est tombé, entrant dare-dare comme les paons, à la manière du chiot d’Ould Wael, se promenant sous sa protection.
La première mesure engagée par Ghazouani était d’assécher les mamelles qui drainaient l’argent public dans les poches de l’ex homme fort du palais, puis les taxes imposées à certains de ses proches à l’instar de la société « Sahara Logistic »s détenue par son gendre, Ould M’Samboua, et une autre entreprise appartenant à Hamadi Ould M’Samboue… etc.
La stratégie de mort lente de l’ancien président exigeait également de ne limoger aucun de ses proches collaborateurs de son poste, même son conseiller, H’Meida, qui est responsable de ses écoutes téléphoniques et de la violation de la vie privée des citoyens, y compris l’actuel président, afin qu’ils ne soient pas contraints de se rebeller et de grossir le front d’Ould Abdel Aziz, puisque tout licenciement du genre pourrait conduire à une migration vers le camp d’Aziz.
Raison pour laquelle aucun conseiller, chargé de mission et autres hauts fonctionnaires qui pullulent à la présidence de la République n’a été renvoyé.
Tous attendront le grand remue-ménage et le profond assainissement qui nécessite du temps, notamment du palais présidentiel plein de mines anti-Ghazouani.
Aziz est devenu solitaire, n’est plus visité que par des membres de sa famille, Boidiel Ould Houmeid et Seyedna Ali, dont rien n’écarte l’éventualité qu’ils soient en mission de renseignements, puisqu’ils ne se sont guère illustrés par leur respect des principes et des positions.
Si RFI a parlé d’Ould Abdel Aziz disant qu’il est frappé de paranoai, cela s’explique par sa trahison des personnes les plus proches de lui, telles que Yahya Ould Hademine, Mohamed Ould Abdel Vettah, Ould Diay, H’Media, Jemal Ould Taleb, Ali Alwatt et l’homme d’affaires Zeine El Abidine et d’autres.
Mariem Mint Aïnina
Traduction furtive et succincte https://taqadoumy.net/?p=24920
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