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Présidence mauritanienne de l’Union africaine, un bilan unanimement salué comme un exemple de leadership visionnaire

Mercredi 12 Février 2025 - 12:49

Par Harouna Traoré, chargé de mission à la Présidence de la République

 

Tout au long de son mandat à la présidence de l’Union Africaine, le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a su mener de front plusieurs dossiers stratégiques, imprimant à l’organisation une dynamique de réformes et d’initiatives ambitieuses.

Avec tact et persévérance, il a levé des blocages majeurs concernant l’application de nouvelles règles électorales au sein de la Commission de l’Union Africaine, notamment en matière de rotation intrarégionale, un sujet particulièrement sensible.

Il a également accéléré les discussions sur la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies, défendant avec force la nécessité d’une représentation équitable du continent africain au sein de cette instance clé de la gouvernance mondiale.

Sous sa présidence, l’Afrique a fait son entrée officielle au G20, un tournant historique qui a consacré son rôle sur la scène économique mondiale. Lors du sommet tenu au Brésil, c’est toute l’Afrique qui a été mise à l’honneur à travers la Mauritanie, reflétant l’engagement du continent à peser davantage dans les décisions globales.

Dans un esprit de rationalisation et d’efficacité, il a encouragé une meilleure gestion des ressources de l’Union Africaine, aboutissant à une réduction significative de 30 millions de dollars du budget de l’organisation, en accord avec la réforme institutionnelle engagée.

En matière de résolution des conflits, il a soutenu et facilité la convergence des processus de Nairobi et de Luanda pour un règlement durable du conflit en République Démocratique du Congo, permettant une meilleure coordination des efforts de médiation.

Par ailleurs, la stabilisation de la Libye et du Soudan a figuré parmi ses priorités diplomatiques. Il a soutenu activement les initiatives africaines et onusiennes pour réunifier les acteurs libyens autour d’un processus de paix inclusif, mettant en avant le rôle central de l’Union Africaine dans la gestion du dossier libyen. Concernant le Soudan, il a œuvré pour une médiation plus efficace et un renforcement du rôle africain face à une crise humanitaire et sécuritaire d’ampleur, plaidant pour un cessez-le-feu durable et une solution politique concertée.

Le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a également marqué son mandat par un engagement fort en faveur de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique. Il a plaidé pour une augmentation des financements climat destinés à l’Afrique et pour un renforcement des capacités d’adaptation des pays africains face aux défis climatiques.

Dans cette optique, il a appuyé l’Initiative de la Grande Muraille Verte, un projet crucial pour la lutte contre la désertification et la restauration des écosystèmes sahéliens, tout en mettant en avant la nécessité d’investissements accrus pour les énergies renouvelables et la transition écologique sur le continent.

Il a également soutenu la création d’un Fonds Africain pour l’Adaptation au Climat, visant à aider les pays les plus vulnérables à faire face aux catastrophes naturelles, aux sécheresses et à la montée des eaux.

Le Président El Ghazouani a été un acteur clé dans la reconstitution des ressources de l’Association Internationale de Développement (AID), un fonds vital dont l’essentiel des financements et des dons bénéficie directement aux pays africains.

Dans le domaine des infrastructures, il a plaidé avec succès pour l’initiative << 300M », visant à fournir l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030. Grâce à son leadership, le financement de cette ambitieuse initiative est désormais pratiquement bouclé, comme l’ont confirmé les annonces récentes faites en sa présence à Dar es-Salaam, en Tanzanie.

La question cruciale de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire du continent a connu des avancées notables sous son impulsion. Conscient que cet enjeu passe par un accès accru aux engrais et une amélioration de la santé des sols, il a présidé un sommet à Nairobi, dédié à cette grande cause, réunissant chefs d’État, experts et acteurs du secteur agricole.

Le Président El Ghazouani a également mis en avant la vitalité démographique de l’Afrique et le rôle central de la jeunesse en tant que moteur du développement. Il a insufflé une dynamique nouvelle aux politiques publiques destinées à garantir l’éducation, l’intégration économique et la participation des jeunes et des femmes à la gouvernance.

Comme vous le savez, dans notre pays, cette problématique est au cœur des priorités du gouvernement. Convaincu que la jeunesse est la ressource la plus précieuse du continent, il a œuvré pour que l’éducation devienne un levier stratégique du développement africain. Sous son impulsion, l’Union Africaine a consacré l’année 2024 à l’éducation, mettant en exergue la formation professionnelle et l’adaptation des systèmes éducatifs aux exigences du XXIe siècle. À l’ère de l’intelligence artificielle et de la transformation numérique, cette initiative revêt une importance capitale.

Un moment clé de cet engagement a été la Conférence continentale sur l’éducation à Nouakchott, qui a rassemblé plusieurs chefs d’État, ministres et experts internationaux. Cette rencontre a mis en lumière des défis majeurs : un manque criant de 15 millions d’enseignants et un déficit de financement annuel de 77 milliards de dollars pour l’éducation en Afrique. De cette conférence est né le Communiqué de Nouakchott, qui marque le lancement de la « Décennie d’action accélérée pour la transformation de l’éducation en Afrique » (2025-2034). Ce cadre ambitieux vise à garantir une éducation de qualité, équitable et durable, afin de libérer tout le potentiel de la jeunesse africaine.

La Mauritanie a apporté une contribution significative à cette dynamique en intégrant dans ses réformes éducatives un enseignement sur le vivre- ensemble, la cohésion sociale et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. L’objectif est d’ancrer dès le plus jeune âge les valeurs de paix, de tolérance et de prévention de l’extrémisme, afin de préparer une génération consciente des défis et opportunités du continent.

Enfin, le bilan de cette année de présidence de l’Union Africaine est unanimement salué comme un exemple de leadership visionnaire, marqué par :

Une diplomatie efficace et une capacité à fédérer autour de grandes causes africaines.

Un engagement sans faille pour l’éducation et le développement durable.

Une gestion habile des réformes institutionnelles et des crises qui secouent le continent.

Une prise en compte inédite des enjeux environnementaux et climatiques.

Une action résolue en faveur de la paix, avec des avancées notables sur des conflits majeurs comme ceux du Congo, de la Libye et du Soudan.

Un tel bilan, en seulement une année de mandat qui coïncidait par ailleurs avec une année électorale intense en Mauritanie témoigne d’un engagement sans relâche et d’une vision résolument tournée vers l’avenir de l’Afrique.
AMI

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