Les carcasses de voiture jonchant la Route de l’espoir témoignent du fort taux d’accident sur cet axe long de 1000 Km et qui relie la capitale, Nouakchott, à la plupart des wilayas (régions) du pays. Disons même les plus peuplées.
En moyenne, la Route de l’espoir tue 4 personnes tous les trois jours et blesse, tous les quatre jours, 5 autres, selon des statiques officielles.
443 morts et 2031blessé, l’année dernière
En 2017, le pourcentage des accidents sur la route de l’espoir a atteint 246%. Cette année-là, la route a enregistré 660 accidents coûtant la vie à 443 personnes et blessant 2031 autres.
Jamais un jour ne passe sans qu’un camion ne se renverse ou entre en collision avec un autre véhicule sur le tronchon Nouakchott-Boutilimit. Les riverains demandent même l’interdiction de voyage nocturne aux camions. Ils estiment que cela limiteraient les accidents.
Les animaux s’ajoutent au lot de morts
Face à la situation, l’Etat et les conducteurs se rejettent la responsabilité. Le Gouvernement pointe du doigt les conducteurs qui roulent à « accès de vites » et qui « manquent de prudence ». De leur côté, les conducteurs dénoncent la "négligence" de l’Etat: "pas d'entretien de la route, absence de panneaux de signalisation, dégradation de la chaussés..."
A qui donc la faute ? En attendant de trouver un jour la bonne réponse, la route continue à faire de nouvelles victimes. Mais cette foi des animaux. Certains ont été percutés par les véhicules. D’autres avaient emprunté la route de l’espoir dans l’espoir de s’échapper à la sècheresse. Mais ils ont fini par former, avec les carcasses de voiture, le décor macabre de la Route de l’espoir ou l'axe de la mort.